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Un «ticket» salvateur ?

Aura-t-on droit à un vice-président américain possédant des racines luxembourgeoises? Le chemin à parcourir par Tim Walz, dont l’arrière-arrière-grand-père est originaire de Kehlen, est encore long. Mais sa nomination, mardi, comme colistier de Kamala Harris est venue confirmer le net regain d’élan des démocrates, ressenti depuis le retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle américaine.

Il est incontestable que les cartes ont été rebattues dans la campagne électorale. Après avoir réchappé à une tentative d’assassinat, les portes de la Maison-Blanche semblaient grandes ouvertes pour Donald Trump. Aujourd’hui, son avance dans les sondages est de l’histoire l’ancienne. Kamala Harris, appelée à la rescousse après le désistement de dernière minute de Joe Biden, se trouve désormais au coude-à-coude avec l’ex-président. Il faudra encore attendre quelques jours pour savoir si le choix de Tim Walz va encore pouvoir doper la popularité du nouveau duo démocrate.

Face à cet élan, Donald Trump connaît des difficultés à rebondir. «C’est injuste que je l’aie battu et que je doive maintenant la battre aussi», se serait-il plaint, selon le Washington Post, dans un appel à un proche, faisant référence à Joe Biden et Kamala Harris. Jeudi, Donald Trump est passé à l’offensive en proposant trois débats télévisés courant septembre avec sa nouvelle adversaire. L’initiative peut étonner, car le candidat républicain s’était refusé ces derniers jours à honorer encore le débat arrangé au départ avec Joe Biden. En plus, la faiblesse et les errements du président sortant lors du premier duel télévisé ont fait oublier que Donald Trump n’est également pas très cohérent dans ses propos, en plus de ses mensonges à rallonge. Même si elle est restée discrète pendant sa vice-présidence, Kamala Harris est bien plus tenace que l’homme d’affaires new-yorkais. L’ancienne procureure attend de pied ferme ces duels directs contre le premier ex-président à avoir été condamné par la justice pénale.

Tout cela va-t-il être suffisant pour que le «ticket» Harris-Walz s’avère salvateur ? Le jour de vérité reste le 5 novembre, lorsque les Américains se rendront aux urnes pour élire leur prochain président.