La générosité et la solidarité témoignées par la population du Grand-Duché à l’égard des réfugiés sont largement à saluer et à applaudir. L’élan de solidarité a, en effet, été tel que les points de collecte de dons sont arrivés à saturation, a indiqué, vendredi, l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration.
La quantité de vêtements, chaussures, objets de première nécessité et jouets pour enfants amassée prouve que la population a, dans sa large majorité, tendu la main à ces centaines de Syriens, Irakiens, Érythréens et autres qui ont été contraints de fuir leurs pays en guerre, car menacés par des régimes politiques en déliquescence ou par des organisations terroristes.
Ce mouvement de solidarité de la population s’est révélé être sans commune mesure et il se poursuivra tant que l’afflux de réfugiés persistera et que leurs pays d’origine ne seront pas stabilisés. Et cet élan n’est pas uniquement matérialisé par des dons matériels : les nombreux témoignages de solidarité ont en effet pris de différentes et multiples formes.
À l’image de professeurs retraités qui se sont manifestés pour donner des cours d’appui à des réfugiés. À l’image du curé de l’église paroissiale du quartier de Limpertsberg à Luxembourg qui a invité ses fidèles à confectionner de délicieux gâteaux pour les réfugiés des foyers Don-Bosco et Lily-Unden. À l’image de certains résidents qui ont accueilli et hébergé des réfugiés sous leur toit, leur offrant le gîte et le couvert. Ou à l’image de ces résidents qui se sont engagés bénévolement auprès de diverses associations, dont la Croix-Rouge, afin d’apporter une quelconque aide aux réfugiés.
Certes, une frange non négligeable de la population n’a pas daigné prendre part à cet effort de générosité, que ce soit par manque de moyens, par déni de la situation géopolitique mondiale ou tout simplement par racisme ou populisme. Mais l’essentiel est ailleurs et la population grand-ducale s’est en très grande partie mobilisée et a fait preuve d’un superbe élan de solidarité. Un grand coup de chapeau à ceux qui se reconnaîtront en lisant ces lignes.
Claude Damiani