C’est donc décidé, les écoliers luxembourgeois devront abandonner leur smartphone quand ils seront dans leur école. Bon, ils ont encore un peu de temps pour se préparer à cette séparation : l’interdiction de ces appareils en classe sera mise en place à partir de Pâques 2025. Un délai précieux, aussi pour le personnel éducatif, pour s’organiser.
L’irruption des nouvelles technologies de l’information et de la communication a révolutionné les apprentissages ces dernières années. Et c’est bien là tout le paradoxe de nos sociétés contemporaines. L’arrivée des écrans a transformé la façon de transmettre, de chercher des renseignements rapidement pour compléter sa leçon, a permis de compléter ce que son enseignant avait expliqué, d’avoir des détails sur un sujet défini… Bref, d’enrichir ses connaissances. Les établissements scolaires se sont logiquement équipés au fil des décennies. Les élèves aussi. La pandémie de coronavirus a favorisé également la possibilité d’enseigner à distance, même si c’est loin d’être l’idéal. La révolution numérique permet aussi de garder le lien avec les petits élèves et de suivre au plus près les progrès ou de déceler des lacunes. Ces écrans sont regardés maintenant d’un mauvais œil. Les nouvelles technologies sont un immense progrès pour notre jeunesse… mais à une condition : seulement quand les adultes ne sont pas loin pour surveiller leur usage.
Avouons-le, le smartphone ne sert pas uniquement à enrichir ses connaissances ou à aider les plus jeunes à faire leurs devoirs. Malgré ce que tentent de nous faire croire les grands groupes qui vendent ces produits. Nous sommes finalement éloignés de tout ça. Tout est fait pour capter l’attention de nos chérubins sur des sujets futiles bien loin du programme scolaire. Sans compter les sollicitations constantes des «amis» sur les réseaux sociaux. L’initiative du ministère de l’Éducation nationale va permettre de libérer un temps les enfants de cette nouvelle addiction. C’est une bonne chose. Mais peut-être que les adultes devraient, eux aussi, apprendre à faire la même chose. Chiche? Vous avez jusqu’à Pâques 2025 pour vous préparer.
Disons-le honnêtement: Ce n’est pas l’appareil digital comme outil qui pose problème, mais bel et bien le caractère futil et adictif des réseaux sociaux qui désocialise nos jeunes!