Le coronavirus est aujourd’hui encore notre ennemi public numéro un. Son apparition a causé de lourds dégâts économiques mais aussi sociaux. Depuis maintenant cinq mois, nos vies ont été chamboulées et elles le seront encore pour longtemps.
Au niveau économique, les pertes peuvent être quantifiées, comptabilisées. Le gouvernement a lancé un vaste plan de soutien aux entreprises afin qu’elles traversent cette période difficile. L’objectif principal : préserver les emplois mais aussi la trésorerie des sociétés mises à rude épreuve notamment par le confinement et l’arrêt de tout un pan de notre économie. Aujourd’hui, rien n’est encore gagné. En effet, l’inconnue de l’équation est la durée de cette crise. Les aides devront-elles être adaptées à l’avenir ? Seule certitude : le confinement strict que nous avons connu ne devrait pas être réappliqué. Cela équivaudrait presque à un suicide. Il faudra tenter de dompter le virus. Une sacrée gageure.
Il y a aussi des dégâts qui ne peuvent pas être quantifiés et comptabilisés avec précision. Ce sont les dégâts sociaux. Le confinement a marqué les esprits, transformé aussi nos rapports avec les autres. Le prix de cet isolement forcé, nous devrons le payer. Quel sera le montant de la facture ? Certains habitants du pays ont été enfermés avec leur bourreau, d’autres ont perdu leurs repères lors de cette période surréaliste où beaucoup se sont trouvés seuls dans une angoisse folle en attendant que la tempête passe. Ce climat anxiogène n’a pas totalement disparu après le confinement et il perturbe encore de nombreux résidents. Perte d’emplois, augmentation des difficultés financières sont d’autres éléments qui émergeront ces prochains mois et que le gouvernement devra prendre en compte.
Le coronavirus, après avoir figé nos sociétés, s’est transformé en un véritable rouleau compresseur qui détruit lentement mais sûrement tout sur son passage. Et personne ne sait quand est-ce qu’il va s’arrêter…
Laurent Duraisin