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Un plongeon attendu

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait trempette dans la Seine mercredi devant les nombreuses caméras des médias français. Chirac en avait rêvé il y a 36 ans, elle l’a fait. Le fleuve est donc assez propre pour qu’on s’y rafraîchisse et surtout pour accueillir les épreuves de triathlon et de natation marathon lors des Jeux olympiques qui débuteront à la fin du mois.

Les autorités de la capitale française et les organisateurs des JO sont donc soulagés. Les violentes précipitations de juin avaient provoqué une forte pollution du cours d’eau malgré les 1,4 milliard d’euros investis. Les athlètes pourront bientôt battre des records dans la Seine… mais les sommes investies doivent surtout permettre l’ouverture de trois points de baignade dans la capitale après la grande manifestation. Et c’est ça le plus important.

L’image d’hier a pu faire sourire, mais il faut bien imaginer que tous ces investissements et ce travail de longue haleine n’ont pas été effectués uniquement pour le grand rendez-vous sportif mondial de cet été. Paris n’a pas le choix, il faut que la Seine puisse être utilisée par les Parisiens pour s’y baigner. La capitale française est une cité minérale, comme beaucoup d’autres en Europe. Difficile d’y planter de nombreux arbres ou d’aménager de grands parcs pour créer des îlots de fraîcheur. Une seule solution : le majestueux fleuve. Avec cet allié désormais moins pollué et plus fréquentable, les habitants vont pouvoir traverser les périodes de canicule avec un peu plus de facilité.

Les terribles vagues de chaleur enregistrées depuis le début du XXIe siècle inquiètent. Des exemples ? Il a fait 42,6 °C à l’ombre le 18 juillet 2022 dans la capitale française. Étouffant et dangereux pour les plus fragiles. D’autant plus que ces journées s’inscrivent dans de longues phases qui mettent la santé des habitants à rude épreuve. Comment tenir avec le réchauffement climatique qui annonce le pire dans les années à venir? En se baignant dans la Seine pour un peu de répit. Le Luxembourg aussi réfléchit à végétaliser les zones qui peuvent l’être. De là à se baigner dans l’Alzette ou la Pétrusse ? Nous n’en sommes pas encore là. Mais qui sait ?

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