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Un peu de réconfort

Quel réconfort de voir Wembley paré de bleu-blanc-rouge mardi soir, lors d’une rencontre hautement symbolique. Les Britanniques, nos meilleurs ennemis, ont montré avec une grande classe une solidarité hors pair avec une France en deuil. La Marseillaise qui a résonné dans le stade n’en était que plus belle. Un très beau moment qui amplifie ce sentiment qu’il y a «nous» et «eux». Nous, les Occidentaux, défenseurs des libertés et des valeurs de la démocratie. Et eux, ces crevures qui invoquent un dieu sans rien y comprendre, et qui en réalité ne sèment que la désolation.

Le Moyen-Orient est une cocotte-minute si complexe que tout le monde s’y casse les dents. Force est de constater que la France est entraînée malgré elle dans ce bourbier syrien, amenée à combattre Daech de front depuis les attaques sur son sol. Mais qu’adviendra-t-il du très gênant Bachar El-Assad ? Bête noire des Occidentaux et petit protégé des Russes, la question syrienne est loin d’être réglée.

Si la logistique de ces attentats vient de Syrie, que les jeunes Français sont embrigadés et reprogrammés par des recruteurs habiles, il en ressort que ces derniers sont nombreux à être tentés par les sirènes islamistes. Il va falloir se pencher sur les causes plutôt que de répliquer uniquement avec de la violence. Un vrai fossé avec les jeunes de vendredi soir, une jeunesse qui s’amuse et tente de profiter de la vie, malgré un contexte économique plutôt morose.

Depuis quelques jours, les Français et les autres auront peut-être compris qu’il ne s’agit que d’une fraction de ce que les Syriens vivent depuis trop longtemps maintenant. Et que comme les Parisiens vendredi soir, ils ne cherchent qu’à protéger leur famille contre ces barbares qui ont profité de la division de la région pour gagner du terrain.

Les paroles d’un petit garçon à Paris redonne le sourire, lui qui fustige ces «méchants qui ne sont pas gentils». Les enfants devront mettre les mots sur des actes qui dépassent même les adultes.

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

Un commentaire

  1. Mme Audrey Somnard ;
    Bonjour, Les paroles d’un petit garçon à Paris, restaurant autant que son âge, mais, il peut sentir le vent de la haine dispersé les familles, jusqu’à quand en cesse pas, de prendre les biens des autres….mais, en estime de l’espoir.