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Un pays coupé en trois

La France s’apprête à vivre une dernière semaine de campagne électorale palpitante avant le premier tour des élections législatives. Au Luxembourg, les forces de gauche comme l’OGBL ou déi Lénk commencent à se mobiliser et appellent à faire barrage au Rassemblement national. Le parti, ex-Front national, caracole en tête avec 34 % des intentions de vote. Derrière, le Nouveau Front populaire (socialistes, écologistes, France insoumise…) accroche les 27 % et le parti présidentiel de Macron presque 20 %.

Les autres formations politiques, elles, ne récupèrent que quelques miettes. Ce sondage est à l’image du pays : fracturé avec trois grands blocs qui tentent de s’imposer sans forcément y parvenir. Des blocs presque irréconciliables et qui ne pourront jamais travailler ensemble. Le Rassemblement national est aujourd’hui encore loin de s’assurer la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Les finales dans les circonscriptions auront lieu le 7 juillet avec le second tour. En attendant, le pays offre tous les stigmates d’une nation qui s’entredéchire et qui ne sait quel cap choisir. La modération n’a plus lieu d’être et les partis traditionnels ont explosé en mille morceaux se ralliant aux uns, trahissant les autres. Les débats ne se déroulent plus à fleurets mouchetés. Chez nos voisins, les partis politiques élargissent les cassures pour tenter de renforcer leur camp. Cela n’augure rien de bon.

La recomposition politique en France se poursuit et laisse parfois l’électeur pantois devant les choix qui lui sont proposés, devant les modèles de société qu’on lui offrira au moins durant ces trois prochaines années, avant l’élection présidentielle. En lisant les programmes, cela donne parfois le vertige, la nausée ou les deux. Et pourtant, il faudra choisir. Les trois grands partis en lice multiplient les mises en garde, les propos anxiogènes en cas de victoire de l’un ou l’autre camp au scrutin. L’angoisse règne sur cette campagne et il est difficile d’imaginer un avenir meilleur de l’autre côté de la frontière quand on entend les discours des ténors de ces partis. Ce n’est plus le sujet. Pour eux, il faut juste voter pour le bon parti pour ne pas voir le pays sombrer. Difficile alors de rêver à des jours meilleurs.

Un commentaire

  1. Patrick 57000

    Je ne vois pas de quoi viennent se mêler les syndicats Luxembourgeois, en tant que français je refuse de vivre avec un front national qui est prêt à tout pour obtenir le pouvoir.