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Un parfum nommé Brexit

Le discours de la reine Elizabeth II est traditionnellement très attendu, car la souveraine trace la route politique suivie par son Premier ministre. Mais ce discours avait un parfum très particulier cette année, un parfum nommé Brexit. Les médias se sont délectés de la tenue de la reine. Le chapeau en particulier, bleu avec des fleurs jaunes, rappelle étrangement le drapeau de l’Union européenne. La monarque, qui se veut neutre en toute circonstance, a-t-elle fait un clin d’œil au reste du continent?

En grosse difficulté après des élections législatives anticipées complètement ratées, Theresa May a annoncé, via la reine, une feuille de route de deux ans vers un «Brexit light». Finies les mesures controversées qui ont fait fuir les électeurs. Westminster devrait jouer profil bas et accepter de ne pas être en position de force pour les mois à venir. Il faut dire que Theresa May n’a toujours pas de majorité pour prétendre prendre les rênes de la politique de négociations pour le Brexit. Son alliance avec les protestants unionistes nord-irlandais du DUP est encore loin d’être bouclée. Il faut dire que les Britanniques ont découvert l’existence de ce parti, ou du moins ses positions, avec pas mal d’effroi. Composé de chrétiens intégristes, le DUP n’a rien à envier aux islamistes avec ses positions moyenâgeuses en ce qui concerne la communauté LGBT ou encore l’avortement. Difficile alors de composer avec un parti aussi sulfureux, surtout que Londres se doit d’être impartial envers l’Irlande du Nord. Faire alliance avec un des deux partis dominants, c’est risquer de mettre en péril l’accord du Vendredi saint durement acquis et qui garantit la paix depuis 1998.

L’avenir de Theresa May à la tête du gouvernement semble compromis à court terme. Mais de nouvelles élections ne sont pas envisageables, les Britanniques en ont assez. Ce peuple de pragmatiques va sans doute opter pour la meilleure solution qui soit. Sortir de l’UE par la grande porte pour satisfaire les pro-Brexit, tout en restant de fait dans le giron de Bruxelles. Un pied dedans, un pied dehors. Comme toujours.

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

Un commentaire

  1. Bonjour Audrey Somnard,
    D’après les sondages et toutes les critères déclarer que les Britanniques en ont assez de reste chapoter par les (UE) et ils veulent sortir malgré les obstacles et l’étincelle des terrorismes mais la grand Bretagne (UK) une civilisation bien dominante brillante…. Un peuple qui a vécu une révolution de technologie et avec une mode bien développer …divorcé de (UN) si la bonne solution ……vu toutes les arguments politiques. Avec une grande force de prendre la payer vers la bonne sens, ce que maintien. L’avenir de Mme Theresa May ‘’Première Ministre du Royaume-Uni’’ à la tête du gouvernement est très concluant. Les obstacles et l’étincelle des terrorismes et qui nulle part avec la force de ce pays le plus étendu (UK). Merci.