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Un nouvel obstacle

Un nouveau round de négociations va devoir s’ouvrir entre syndicats, patronat et gouvernement. Une tripartite doit en effet être organisée après l’annonce par le Statec, hier, du déclenchement d’un troisième index cette année. Et le temps presse, car le sujet est délicat.

Mais les discussions les plus importantes ne seront pas forcément celles tournant autour de cette nouvelle hausse des traitements, salaires et pensions et des moyens de la financer. Non. Elles devraient concerner surtout le choc d’inflation qui nous attend en 2024, selon le Statec.

Le 31 décembre de cette année sonnera le glas des aides mises en place pour permettre à tous, tant bien que mal, de traverser cette crise des hausses de prix. Il va donc falloir trouver de nouvelles solutions pour éviter de voir nos factures d’électricité ou de gaz s’embraser d’un seul coup dès le 1er janvier 2024. Car oui, la crise inflationniste ne se terminera pas à la fin de l’année.

Soyons clairs, même en 2023, les prix ne baisseront pas. Cela va un peu mieux au niveau des carburants, mais il vaut mieux ne pas regarder à quel prix étaient vendus gazole et super 95 il y a trois ans. Cela ferait trop mal à voir. Il en est de même pour nos achats du quotidien. On peut toujours se passer de certains produits pour ne pas faire mal à son compte en banque, mais d’autres sont indispensables.

Les prix de la nourriture ont gonflé au fil des mois en 2022 et cela va durer en 2023. Pour les familles qui tiennent un budget alimentaire serré, cela fait longtemps qu’elles ont vu la différence. Il faudra donc encore redoubler de vigilance pour éviter la mauvaise surprise à la caisse. Avant l’arrivée du 31 décembre.

À cette date, c’est un nouveau mur à escalader qui nous attend si rien n’est fait. Nous avons donc maintenant un peu moins d’une année pour nous préparer. Il reviendra à la tripartite de trouver le chemin le plus sûr pour éliminer cet obstacle.

Reste à savoir quelle sera la méthode utilisée pour ne pas glisser et s’écraser en contrebas. Les mouvements du gouvernement seront scrutés de près, année électorale oblige, avec des partis d’opposition aux premières loges.

Un commentaire

  1. Patrick Hurst

    Voilà qui prouve que les mesures adoptées en automne n’étaient que des mesures de retardement: L’inflation en général est faite pour rester, vu que les banques centrales ne tollèrent pas la déflation…
    Dans tous les cas, il faudra se résoudre à accepter les prix tels qu’ils sont (qui ont d’ailleurs presque retrouvé la normale en ce qui est du gaz et du pétrol). L’autre alternative, nous la connaissons tous: moins consommer et investir dans le renouvelable!