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Un monde de machines


Le monde de l’aéronautique a toujours été un secteur en pleine effervescence volant d’amélioration technologique en amélioration technologique. En 1903, Orville Wright s’allongeait sur un drôle d’engin fait de toile et de bois reposant sur des patins.

Le moteur de 62 kg relié à deux hélices lui permettait d’entrer dans la légende. À peine 66 années plus tard, deux bonshommes sautillaient sur la lune après avoir planté un drapeau. Qui dit mieux?

Aujourd’hui, la recherche ne regarde plus forcément loin vers les étoiles mais elle avance toujours. Deux nouvelles ont marqué cette semaine le monde de l’aviation.

Au Royaume-Uni tout d’abord. À l’occasion du salon aéronautique de Farnborough, la Première ministre Theresa May a annoncé lundi le lancement d’un nouvel avion de combat, dans le cadre d’un projet associant les Britanniques BAE et Rolls-Royce, l’Italien Leonardo et le fabricant européen de missiles MBDA.

Tempest, c’est le nom de l’appareil, pourra être utilisé avec ou… sans pilote. Un mélange habile de drone et d’avion. Airbus n’est pas en reste et on parle encore une fois est toujours de drone. Cette fois-ci, il sera stratosphérique.

La firme européenne a lancé sa nouvelle usine qui doit produire en série son nouvel appareil : le Zéphyr. Oubliez l’image du monstrueux A380 et de ses centaines de passagers. Cet appareil sans pilote et autonome fera seulement 25 mètres d’envergure et pèsera à peine 75 kg.

Un poids plume mais avec de sacrées compétences. Le Zéphyr sera électrique et volera bien plus haut que nos avions de ligne. Alimenté par des panneaux solaires, il doit tournoyer automatiquement sur des zones définies en prenant des images ou se transformer en relais de télécommunication. Il pourra ainsi remplacer les satellites à la demande. SES peut se faire du mouron.

Reste une question : où sera la place de l’homme dans toutes ces aventures? L’être humain semble être devenu le facteur qu’il faut éliminer à tout prix lorsqu’on invente une nouvelle machine : trop émotif, trop risqué. Le futur aura-t-il une âme?

Laurent Duraisin