Et une nouvelle idée pour une meilleure mobilité dans la Grande Région ! Le ministre François Bausch a évoqué sur les ondes de la radio sarroise la possibilité, d’ici 2035, d’avoir un train direct depuis Sarrebruck vers le Luxembourg en passant par Metz. Une navette presque directe qui permettra aux frontaliers allemands de rejoindre la capitale en oubliant leur voiture. Il restera évidemment à passer le goulot d’étranglement jusqu’à Thionville avant de filer sur les nouveaux tronçons des CFL en cours de construction entre la France et la gare centrale de Luxembourg.
Des idées comme celles-là, il va falloir en avoir d’autres pour amener les travailleurs jusqu’à leur lieu de travail, dans la capitale ou ailleurs. L’UEL a annoncé cette semaine que le besoin de recrutement des entreprises luxembourgeoises s’élèverait à 300 000 personnes d’ici 2030. Évidemment, ces employés remplaceront une partie des départs à la retraite… mais ce sont surtout des nouveaux venus que le pays va devoir accueillir.
Tout faire pour attirer encore et toujours des travailleurs et permettre d’accompagner le développement économique du Grand-Duché : ce leitmotiv, nous le connaissons depuis des années maintenant. Mais, le système se grippe de plus en plus. L’attractivité grand-ducale a pris un coup dans l’aile ces dernières années. Travailleurs frontaliers au bord de la crise de nerfs sur des routes saturées, trains bondés qui ont du mal à suivre la cadence, logements beaucoup trop chers et aussi bien trop rares pour permettre de s’installer juste à côté de son lieu de travail, restrictions du nombre de jours de télétravail… la liste des inconvénients à venir travailler au Luxembourg s’allonge de jour en jour et les solutions proposées ne se concrétisent pas au même rythme. Malheureusement.
À ces contraintes s’ajoute également une pénurie de main-d’œuvre spécialisée qu’il faut parfois aller chercher très loin de notre Grande Région pour permettre au pays d’avancer économiquement. Comment séduire ces personnes alors que le tableau se noircit peu à peu au fil du temps? Ce n’est pas que le modèle de déplacement qu’il faut repenser mais aussi le modèle du tout-présentiel dans les bureaux qui n’est plus adapté à ces contraintes. La mobilité fait actuellement sa révolution, le monde professionnel doit s’y mettre également.