Nous y sommes presque. Nous approchons, pas à pas, de la date fatidique où les cafés et restaurants rouvriront et où une vie presque normale sera de retour dans le pays. Non, cette date n’est pas encore fixée, mais c’est pour bientôt, espérons-le. Seule certitude pour l’instant : les restrictions liées au coronavirus au Grand-Duché sont prolongées jusqu’au 2 avril. Qui sait si elles seront prolongées ensuite encore quelque temps. Mais, patience, nous arrivons enfin au terme d’une longue et rude épreuve.
Les signaux sont encourageants. Les vaccinations se poursuivent et s’accélèrent. Les chiffres des contaminations restent également stables malgré la présence sur notre sol de ce maudit variant du coronavirus plus contagieux, comme l’a indiqué le Premier ministre, Xavier Bettel, vendredi. Mais la prudence s’impose : il est toujours aussi difficile de dompter, de comprendre, cette bête invisible qu’est le Covid-19. L’exemple de nos voisins mosellans est flagrant. Il y a un peu plus de deux semaines, de nombreux élus français demandaient un confinement immédiat du département devant la hausse inquiétante des contaminations liées à ce variant. Aujourd’hui, les contaminations baissent et les esprits se sont calmés. Ne demandez pas d’explication à cette évolution de l’épidémie en Moselle, personne n’en a encore trouvé, alors qu’ailleurs, dans certaines régions de France ou d’Europe, la situation empire.
Après les décisions abruptes du début de la crise du coronavirus il y a maintenant un an, le gouvernement prépare la sortie de crise. Elle sera prudente et réfléchie. Les autorités doivent jouer les équilibristes en mettant à jour constamment leurs données sur l’épidémie au Grand-Duché, en observant la situation au-delà de nos frontières, en desserrant la vis sans risquer une nouvelle hausse des contaminations. Personne ne veut se précipiter pour ensuite provoquer un retour de restrictions plus dures. Ces dernières étant de plus en plus ressenties comme injustes par la population. Mais le bout du tunnel est enfin en vue. La prochaine étape a donc été fixée à début avril. Espérons que ce sera une des dernières avant de pouvoir aller boire un café en terrasse sous le soleil printanier.
Laurent Duraisin