Les choses se sont accélérées de façon spectaculaire dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Nous ne parlons pas ici d’attaques fulgurantes d’un côté ou de l’autre pour atteindre des territoires ou pour briser des lignes défensives. Non, il s’agit plutôt ici d’une offensive sur le terrain diplomatique. Cessez-le-feu de 30 jours proposé, rencontre directe entre les deux belligérants en Turquie…
Les initiatives se multiplient et les chancelleries suivent ces avancées spectaculaires de près. Nous sommes peut-être à un tournant dans ce conflit qui ensanglante l’Europe et qui a transformé nos sociétés à cause de la crise économique qui a commencé dès le début de l’attaque russe début 2022 et de la (re)découverte d’un voisin agressif prêt à menacer nos frontières, nos pays, nos alliés.
Après plus de trois ans de conflit, l’heure semble maintenant aux discussions. Enfin. Elles s’annoncent terriblement difficiles. Mais le simple fait d’imaginer qu’elles peuvent avoir lieu redonne une petite once d’espoir au continent. L’Union européenne a su maintenir le cap envers et contre tous. Elle s’est toujours engagée aux côtés de Kiev, mis à part une poignée de dirigeants séduits par le programme de Poutine mêlant autocratie, menaces, persécution des minorités et musellement de la presse et de la société civile.
La quasi-totalité des dirigeants européens ont refusé les diktats de Moscou et de ses États satellites durant ces longues années. Ils n’ont pas non plus baissé les yeux devant le nouveau président américain, Donald Trump, qui a multiplié les dérapages incontrôlés et s’est rapproché de Poutine en se la jouant solo avant de découvrir l’impossibilité de pouvoir se jouer du machiavélisme du maître du Kremlin. Il a fait volte-face et s’est rapproché de Volodymyr Zelensky, se remettant, de fait, sur la même longueur d’onde que les Européens. Bien malgré lui.
Il est bien tôt pour dire que les armes vont se taire sur le front ukrainien. Il y a tellement de choses à régler en termes de sécurité pour les populations, de territoires annexés, de méfiance vis-à-vis du pouvoir russe. Le chemin sera long, mais l’espoir est bien là.