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Un exemple à suivre

Ils sont les acteurs de demain. Il est donc d’autant plus encourageant de constater que les étudiants affirment soutenir le gouvernement dans ses efforts pour endiguer la propagation du coronavirus. En même temps, ils ne cachent pas leur lassitude.

Polina Bashlay, la nouvelle présidente de l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois, trouve des mots très forts : «On nous a volé notre vie d’étudiant.»

Pour tous ceux et celles qui ont eu l’opportunité d’aller se former à l’étranger, il est très difficile de s’imaginer quelle galère doit vivre la génération étudiante actuelle. Nombreux sont ceux qui au bout de deux ans d’études n’ont toujours pas pu faire pleinement connaissance avec leur université et leur ville d’adoption.

Le trop peu de cours en présentiel a eu pour conséquence un isolement renforcé de ces jeunes voulant s’épanouir pleinement lors de ces années qui doivent les mener vers une vie professionnelle bien plus monotone que peut l’être la vie étudiante, caractérisée par des apprentissages en tous genres.

Le retour à davantage de normalité pendant les mois de l’été 2021 n’a été qu’une brève parenthèse. Les annulations forcées des bals traditionnels pendant les vacances de Noël sont venues porter un coup dur au moral des étudiants luxembourgeois. Ils n’ont pas tort de se sentir parfois oubliés par les responsables politiques, en dépit du soutien logistique (tests gratuits) et financier (bourses prolongées) apporté par le gouvernement.

Pour preuve, la découverte soudaine de certains députés, le 24 décembre, du sort réservé aux bals de Zurich et de Bruxelles, condamnés par les restrictions sanitaires renforcées votées le même jour.

Malgré tout, d’autres catégories de la population devraient prendre davantage exemple sur cette jeune génération d’enfants, d’élèves, de lycéens et d’étudiants. Depuis mars 2020, ils encaissent les coups sans trop broncher. Pas question non plus pour les plus âgés d’entre eux de parler de dictature sanitaire.

Leur esprit critique n’est pas à remettre en cause. Ils ont plutôt compris l’enjeu sociétal de cette pandémie. Les adultes, surtout les plus récalcitrants, doivent à leur tour se montrer solidaires.

David Marques

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