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Un devoir d’accueil

C’est un fait : depuis 2015 et «la crise des migrants» comme l’appellent certains, le nombre de demandeurs de protection internationale atteint des sommets au Luxembourg. Et le bilan 2019 ne déroge pas à la règle : 2 047 personnes sont arrivées sur le territoire pour y demander une protection.

Comme l’a rappelé, lundi lors de la présentation du bilan 2019 en matière d’asile, d’immigration et d’accueil, Jean Asselborn, le ministre des Affaires étrangères et européennes, de l’Immigration et de l’Asile, «nous sommes à plus du double par rapport à 2014». C’est vrai. Mais si on compare le nombre 2019 de demandeurs de protection internationale aux quatre dernières années, il y a une forme de stabilisation de la situation. En effet, ce nombre est en légère baisse par rapport aux deux dernières années. Donc point de vague infernale de migrants tant redoutée et claironnée par certains.

Autre petit rappel : les principaux pays d’origine des demandeurs de protection internationale arrivant au Luxembourg sont l’Érythrée, la Syrie, l’Afghanistan ou encore l’Irak. Des pays où, tout le monde le sait, la guerre fait rage. Et la plupart des demandeurs de protection internationale sont des civils, qui fuient les combats dans leur pays et qui viennent chercher un peu de sécurité en Europe principalement et au Luxembourg en particulier.

Dans ces conditions, les Européens dans leur ensemble et les résidents plus spécifiquement ont un devoir d’accueillir ces personnes. Et depuis l’automne 2015, le Luxembourg et ses résidents ont démontré qu’ils faisaient preuve de solidarité et de responsabilité envers ces demandeurs de protection internationale. Aujourd’hui, cette solidarité et cette responsabilité doivent perdurer au Grand-Duché – notamment en ce qui concerne la création de nouvelles structures d’accueil. Et dans l’Europe tout entière bien évidemment.

Guillaume Chassaing