Quand une agence humanitaire onusienne œuvrant pour les réfugiés palestiniens fait le tour de chaque pays pour trouver quelques dollars, il y a de quoi s’inquiéter quant à la solidarité mondiale.
Mais au-delà de ce problème de financement déclenché par le président américain, Donald Trump, cela remet sur le devant de la scène, pour quelques minutes, le conflit israélo-palestinien. Un conflit qui laisse malheureusement indifférent, tant on ne connaît plus vraiment la source du problème et tant ce conflit fait partie des meubles et de la tapisserie du monde. Même en tentant de s’y intéresser, impossible de distinguer qui est le bon et qui est le méchant de l’histoire. Tout comme il est impossible de savoir quel pays soutient qui dans le flou des manœuvres politiques qu’ont nouées puis dénouées pour enfin renouer les diplomates du monde entier. Tous les jours, on nous démontre les bienfaits de la globalisation, du vivre ensemble, de l’échange multiculturel et de l’entraide, mais d’un autre côté, aucun de nos politiques et de nos philosophes n’est arrivé à apporter des réponses à un conflit absurde entre deux voisins qui dure depuis plus d’un demi-siècle.
Il est vrai que, parfois, un individu croit avoir la solution pour apporter la paix à un endroit qui ne l’a jamais connu, en vain. Il faut dire que généralement, les motivations de cet individu sont à des kilomètres d’un traité de paix entre Israéliens et Palestiniens. L’objectif étant de récolter un prix Nobel de la paix avant toute chose, une récompense ouvrant bien des portes dans un plan de carrière.
Alors que Trump promet un «accord ultime» pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, auquel personne ne croit dans les milieux diplomatiques, la grande majorité des gens se fiche qu’un des conflits les plus vieux au monde connaisse une issue favorable. On ne peut pas se préoccuper du sort de la planète face au réchauffement climatique ni s’interroger sur la motorisation de sa prochaine voiture, tout en soutenant un processus de paix qui n’arrivera malheureusement jamais tant que l’on n’enfermera pas les chefs d’État israélien et palestinien dans la même pièce jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution de paix.
Jeremy Zabatta