Nous pouvons nous estimer heureux. L’intensité de la canicule qui touche actuellement le Grand-Duché est bien moindre que celle qui frappe, par exemple, le centre et le sud de la France. Chez nos voisins, l’alerte aux températures extrêmes devrait durer jusqu’au milieu de la semaine prochaine. À l’inverse, au Luxembourg, les températures deviendront très fraîches dès lundi. Oui, fraîches : il fera 26°C maximum selon les prévisions de MeteoLux, soit un peu plus de dix degrés de moins que mercredi. Une sacrée différence.
Une grande partie des Français vont continuer à suer à grosses gouttes et ont tenté de s’organiser pour traverser cet épisode insolite et inquiétant. Hier, pour la première fois de l’histoire du pays, une vigilance rouge pour « températures extrêmes » a été décrétée pour aujourd’hui dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et le Vaucluse. Les spécialistes attendent localement des températures jamais enregistrées en France métropolitaine. Pour l’instant, Météo-France attend entre 42 et 45°C à l’ombre dans ces départements situés non loin de la Méditerranée. À noter qu’hier, en France, le record de chaleur pour un mois de juin a été battu : 42°C ont été enregistrés à Grospierres, en Ardèche. Il devrait à nouveau être battu aujourd’hui. Et pour l’anecdote, il faisait hier 7°C sur le sommet du mont Blanc… Qui a dit que les neiges étaient éternelles?
Que ce soit en France ou au Luxembourg, les évènements caniculaires deviendront la routine ces prochaines décennies. C’est toute l’organisation de nos sociétés qui s’en trouvera assurément chamboulée et ce n’est pas le fait d’empêcher des voitures ou des camions de rouler aujourd’hui qui permettra d’éviter ce funeste destin demain. Nous n’éviterons pas le choc climatique et écologique. Nous ne pourrons que l’atténuer en prenant les bonnes décisions aujourd’hui. Ces derniers jours, nous avons eu une simple mise en bouche de ce qui attend les générations futures. Et elles nous en voudront beaucoup, c’est certain.
Laurent Duraisin