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Un appel à entendre

L’exaspération, la colère, l’inquiétude. Les patrons et salariés du secteur Horeca ont donné de la voix jeudi après-midi dans le centre de la capitale pour être entendus par les députés. Leur situation est de plus en plus précaire et il va falloir les aider pour éviter que tout un pan de l’économie et de la culture du pays soit purement et simplement gommé du paysage de nos villes et de nos villages. Le temps presse en effet, car l’asphyxie provoquée par l’épidémie de coronavirus commence à mettre en danger de mort de nombreuses petites entreprises de ce secteur. Il faut une réaction pour éviter une catastrophe sociale.

Il ne s’agit pas ici uniquement d’emplois, mais bien d’une partie de l’art de vivre du pays qui est en péril. Imaginons-nous un instant dans quelques mois à l’heure du très attendu déconfinement. Que ferons-nous si la moitié des restaurants ou des cafés ont disparu ? Ce sont plus que des entreprises, ce sont de véritables lieux de convivialité qui font vivre nos quartiers. Nous le voyons bien tous les jours. Les rues du Grand-Duché ne sont plus tout à fait les mêmes sans les cafés et leurs terrasses, sans les clients qui vont et viennent dans les restaurants à l’heure de midi ou le soir. Une part de notre âme a disparu avec ces fermetures décidées, à juste titre, pour ralentir l’épidémie. Et cette âme, nous devons la préserver quel qu’en soit le prix.

L’effort sera long et difficile, à charge pour le gouvernement de trouver les solutions et de répondre aux attentes de plus en plus pressantes des cafetiers et restaurateurs, mais aussi de tout le secteur du divertissement. D’autant plus qu’une réouverture prochaine de tous ces établissements est plus qu’improbable. La situation sanitaire reste précaire et le coronavirus sait jouer avec nos nerfs. Chez nos voisins mosellans, les variants, plus contagieux et plus résistants aux vaccins, commencent à faire parler d’eux. Le ministre français de la Santé devrait d’ailleurs se rendre à Metz aujourd’hui pour évoquer une situation qu’il juge «inquiétante». Une nouvelle épreuve s’annonce donc pour nous tous ces prochaines semaines avec son lot d’incertitudes. Encore.

Laurent Duraisin

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