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Trump sans adversaire

Joe Biden a jeté l’éponge dimanche. Non, il ne briguera pas un second mandat comme président des États-Unis. Il aura tout tenté pour rassurer son camp en expliquant qu’il était toujours apte à être le chef de la première puissance mondiale, qu’il pouvait assumer cette charge et affronter les divisions de son pays, qu’il ferait face au fracas des conflits mondiaux. Cela a marché un temps.

Il a suffi d’un débat complètement raté contre Donald Trump et de bourdes de plus en plus nombreuses pour que ses plus proches alliés se rendent à l’évidence : il y avait un problème Joe Biden. Pas seulement pour la candidature, mais aussi pour siéger à la Maison-Blanche durant quatre longues années. Des indices ne trompaient pas. Les récoltes de fonds pour la campagne du démocrate étaient de plus en plus difficiles à organiser. L’argent manquait. Et que faire face à Donald Trump ?

Il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux ou même sur les sites des médias. D’un côté, nous avons un Biden qui bafouille, oublie son texte, se trompe dans les noms (il avait confondu Zelensky et Poutine) ou a de grands moments d’absence et, de l’autre, nous avons photos et vidéos d’un Donald Trump blessé par balle lors d’un meeting, le poing levé, demandant à ses supporters de se battre. Joe Biden quitte la compétition avant d’avoir mené le combat de trop.

Aujourd’hui, le camp Trump jubile en voyant les démocrates sans candidat. Les Clinton ont annoncé dimanche qu’ils accordaient leur confiance à Kamala Harris, la vice-présidente de Biden. Peut-elle réussir à mettre K.-O. Donald Trump lors de l’élection au mois de novembre ? Nous verrons bien, mais elle part de très loin. Donald Trump n’est plus le même candidat depuis qu’il a été victime d’une tentative d’assassinat. Son image a changé, ses outrances sont oubliées, tout comme sa versatilité et son incompétence pour gérer les problèmes de politique intérieure ou internationale. On se souvient de ses sorties sur ses «partenaires» européens de l’OTAN qu’il voulait abandonner si la Russie les attaquait. Au fond de lui, c’est toujours le même. Le bulldozer ne s’arrêtera pas, quel que soit le candidat démocrate en face de lui.

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