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Trump l’inébranlable

Les images ont tourné en boucle sur toutes les chaînes de télévision et les réseaux sociaux. Un Donald Trump vindicatif, dans un état second. Une fureur mal contenue après avoir été blessé par une balle tirée par un homme embusqué. Devant et derrière lui, ses partisans oscillaient entre l’incrédulité et l’excitation. Ce qui s’est passé en Pennsylvanie samedi va rejoindre les livres d’histoire. Que l’on aime ou pas Donald Trump. La présidence américaine et la violence ont souvent été indissociables. L’attentat dont a échappé l’ex-locataire de la Maison-Blanche et candidat à la succession de Joe Biden confirme malheureusement cela. Lincoln, Garfield, McKinley, JFK, Robert Kennedy, Ronald Reagan… La liste des présidents ou candidats victimes de violence politique est longue.

Quelle tournure va prendre maintenant la campagne de la présidentielle? Donald Trump a décidé de s’envoler immédiatement vers la convention républicaine de Milwaukee qui doit l’adouber pour affronter le démocrate Biden. La cérémonie risque d’être passionnée avec un Trump blessé, mais, on l’imagine, toujours aussi pugnace et combatif. Un homme qui a été en première ligne et qui est revenu du front avec une cicatrice à cause de ses idées. L’homme semble aujourd’hui inarrêtable. Il suffisait de voir son comportement peu après avoir été blessé alors que les membres du Secret Service tentaient tant bien que mal de l’éjecter du podium et de le mettre dans sa voiture. Impossible de le faire tenir en place. Donald Trump, le poing levé, a hurlé à ses supporters de se battre. Et cela à plusieurs reprises. Comme s’il était toujours prêt à lutter malgré le danger.

Après l’attentat de Butler, l’image de Trump a changé. Qu’on le veuille ou non. Il s’agit d’un évènement majeur dans la campagne électorale. La convention de Milwaukee va couronner Trump. Elle sera assurément historique. Oubliés les poursuites judiciaires, les écarts de langage, le comportement grossier d’un candidat sans gêne multipliant les excès. Il va se parer du costume de l’Américain pourchassé pour ses idées, faisant face à la violence politique mais prêt à en découdre debout et le poing levé. Et ça, les électeurs habitant de l’autre côté de l’Atlantique adorent.

Un commentaire

  1. Patrick Hurst

    Hélas, il va finir en martyr dans les jours qui viennent: Trump saura malheureusement instrumentaliser cet attentat comme étant la conséquence d’une politique policière « trop laxiste » des démocrates, bien que l’auteur de ces coups de fusil soit à priori républicain et que c’est justement ce parti sous l’emprise de Trump qui prèche la haine et la violence physique (y compris armée) comme moyen de défense légitime…
    Face à un candidat qui bafouille (voir édito et commentaire(s) de vendredi), cela n’augure rien de bon pour la société américaine!

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