Le compte à rebours est lancé. Dans un peu moins de 50 jours auront lieu les élections communales, qui seront suivies – rappelons-le – des élections législatives début octobre. Ce double scrutin anime depuis de longues semaines déjà le microcosme politique du Luxembourg. Après les pots de nouvel an en janvier, la désignation des têtes de liste et les premières passes d’armes, nous voilà arrivés dans une nouvelle phase : la tournée générale des candidats.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux pour le constater. Le Premier ministre, Xavier Bettel, accueille en personne les visiteurs au ministère d’État lors de la journée Portes ouvertes des institutions, organisée samedi. D’autres collègues ont fait de même pendant que les députés se sont bousculés pour présenter la Chambre aux citoyens intéressés. Hier, les ministres Paulette Lenert, Taina Bofferding et Franz Fayot, mais aussi le député-échevin Serge Wilmes, ont mis en avant leur participation à l’Urban Trail. Quasiment au même moment, les politiques se sont déplacés en grand nombre au stade de la Frontière d’Esch-sur-Alzette pour l’inauguration d’une nouvelle tribune. Le mot-clé est tombé. Des inaugurations auront encore lieu par dizaines dans les semaines à venir afin de démontrer aux électeurs que l’on n’a pas chômé pendant son mandat.
Le système électoral luxembourgeois, penchant davantage sur les têtes que sur les programmes et contenus politiques, rend inévitable le fait que les candidats prennent en main leur bâton de pèlerin, avec une avalanche de selfies à la clé. Il est certainement positif que les futurs élus partent à la rencontre des citoyens. Un échange direct est toujours une chose positive. Il existe néanmoins un problème. L’opération de charme n’est pas vraiment axée sur le fond de la politique menée par les différents partis. Au moins, pour les communales, les programmes électoraux sont plus ou moins connus. Pour les législatives, il faudra attendre le début de l’été pour connaître à la fois les listes de candidats définitives et les plans politiques des uns et des autres.
Il est à souhaiter que les candidats et les électeurs parviennent à faire la part des choses.