Le jour J approche à grands pas. Le 8 octobre, les 60 députés et les 17 ministres sortants rendront leurs tabliers. Combien d’entre eux vont se voir confier un nouveau mandat à l’issue des législatives ? Une poignée de parlementaires est déjà fixée sur son sort après avoir décidé de ne plus se représenter. Parmi les membres du gouvernement, François Bausch est le seul à avoir annoncé ne plus viser de poste de ministre.
Sans surprise, ce même François Bausch est celui qui enchaîne à un rythme effréné les rendez-vous avec la presse pour présenter des projets d’infrastructures et de mobilité. Petit aperçu : tram rapide, première station d’hydrogène, nouvelles bornes de recharge, rampe pour vélos sur le pont Buchler, concept de mobilité pour Belval, nouvelle tour de bureaux pour deux ministères ou encore bilan et perspectives de l’électromobilité. Les ministres de l’Environnement, Joëlle Welfring, et de l’Énergie, Claude Turmes, ont entouré à plusieurs reprises leur collègue de parti. Ces deux derniers n’ont pas chômé non plus en présentant les bilans de leurs ressorts respectifs. Le ministre Henri Kox (Logement et Sécurité intérieure) en a fait de même. Sam Tanson (Justice et Culture) est la seule ministre verte à être restée en retrait.
Tout cela ressemble à une tournée d’adieu, même si l’offensive des ministres sortants de déi gréng est contrebalancée par une série de conférences de presse pour présenter les priorités du programme électoral. Le parti, mal en point dans les sondages, ne s’avoue pas vaincu et ambitionne d’entamer une troisième législature d’affilée en tant que membre du gouvernement. Tout dépendra du résultat des élections et de la volonté du DP et du LSAP de prolonger l’aventure, car il semble très improbable de voir le CSV engager une alliance avec les verts. Dans ce contexte, n’oublions pas de mentionner que les ministres sortants du DP multiplient, eux aussi, les présentations de bilans. Au LSAP, seul Franz Fayot a effectué cet exercice. Est-ce que les libéraux craindraient davantage que les socialistes une mise à l’écart du gouvernement ?
En fin de compte, il reviendra à l’électeur de décider si la tournée d’adieu sera le point final pour les partis précités ou si un come-back pourra être fêté.