Tourbillon mortifère

Le monde a vécu un nouveau week-end sous haute tension. Samedi soir, les caméras du monde entier étaient rivées sur les villes israéliennes devant être frappées par les drones et les missiles lancés depuis l’Iran ou depuis les zones tenues par les milices qui lui ont prêté allégeance.

Sur toutes les chaînes d’information continue, les mêmes moments d’angoisse au fil des interviews des experts et anciens diplomates. Et sur les écrans, les images d’explosions perçant subitement le noir du ciel.

Heureusement, le Dôme de fer n’a pas été percé et les alliés de Tel-Aviv ont permis d’éviter que la région soit balayée par une nouvelle tempête de feu.

Un coup d’épée dans l’eau pour Téhéran, un avertissement sans précédent pour les Israéliens. Depuis, les déclarations se multiplient pour tenter d’apaiser les tensions. Toute la région est au bord de la guerre. Encore une fois.

La mission qui consiste à éviter de nouvelles escalades semble impossible. La haine est trop grande, les menaces existent depuis bien trop longtemps. La manière forte, la barbarie semblent être les seules options sur la table actuellement pour régler les différends… et pas uniquement dans cette région du monde.

Sur le front européen, la Russie avance aussi ses pions alors que son allié iranien a lancé ses drones à l’attaque de l’État d’Israël. Les mêmes types de drones que ceux utilisés allègrement par Moscou contre des cibles militaires ou civiles en Ukraine. De provocation en provocation, attaque après attaque, deux blocs se font face à nouveau. Ils restent irréconciliables pour le moment.

Ce week-end, le globe s’est inquiété en voyant qu’un point de bascule pouvait être atteint et entraîner un conflit de haute intensité. Cela ne devrait pas être le cas. Du moins pour l’instant. Mais que nous réservent ces prochains jours, ces prochaines semaines, ces prochains mois?

Il est loin le temps où la chute du mur de Berlin et l’effondrement du monde soviétique avaient laissé imaginer une planète enfin apaisée et moins dangereuse. Depuis un peu plus de vingt ans maintenant, le monde est aspiré par un tourbillon mortifère qui semble se renforcer.