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Toujours avec l’Ukraine

La ministre de la Défense, Yuriko Backes, était jeudi dans la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne. Elle y participait à la 25e réunion de l’Ukraine Defense Contact Group (UDCG) en présence du président Volodymyr Zelensky et des représentants de la cinquantaine de pays qui aident l’Ukraine à se dégager des griffes de Poutine. Cette réunion était éminemment importante. Il s’agissait de la dernière sous la présidence Biden. La prochaine se déroulera avec Donald Trump à la Maison-Blanche. Et l’ambiance risque d’être très différente en cas de désertion américaine.

Lors de cette rencontre, Yuriko Backes a rappelé le soutien sans faille du Grand-Duché au combat des Ukrainiens. Depuis le début de la guerre lancée le 24 février 2022 par la Russie, le Luxembourg a investi plus de 250 millions d’euros pour soutenir l’Ukraine au niveau militaire. Et la ministre de la Défense d’ajouter dans son communiqué : «Depuis la dernière réunion de l’UDCG (NDLR : le 6 septembre), nous avons livré une grande variété d’armes, de munitions et d’équipements, dont des mitrailleuses lourdes, des missiles antichars NLAW, 2 millions de cartouches de 12,7, des drones d’observation et des équipements médicaux. En 2025, nous continuerons à soutenir l’Ukraine avec ce même niveau d’ambition.» Il le faudra bien, car le prochain dirigeant à Washington risque bien de traîner des pieds pour signer de gros chèques à Kiev ou livrer des tonnes de munitions ou d’armes. L’Europe pourrait être appelée dans quelques semaines à la rescousse, même si elle sera dans l’impossibilité d’aider le peuple ukrainien au même niveau que les États-Unis.

Donald Trump l’a clamé haut et fort : il ne veut plus de cette guerre en Ukraine. Et l’argent des États-Unis doit aller aux Américains. Durant sa campagne, et après son élection, il l’a dit lui-même : il pourra régler le problème en 24 heures. Ses conseillers sont moins optimistes et ont évoqué au mieux une période de 100 jours. On ne sait jamais sur quel pied danser avec Trump. Il y aura un seul gagnant pendant cette période d’instabilité : Vladimir Poutine.