Après les tragiques attentats de Bruxelles cette semaine, l’effroi et l’émotion se sont succédé et désormais les différents gouvernements montrent les muscles. Alors que les États-Unis ont déclaré, vendredi, avoir éliminé le numéro deux de l’État islamique (Abdel Rahmane al-Qadouli), que la France a débusqué Reda Kriket qui avait un projet «avancé» d’attentat, les Belges ont multiplié les perquisitions. Pendant ce temps, les militaires et la police patrouillent très visiblement pour rassurer la population. Il est en effet tentant de donner l’impression qu’on maîtrise la situation, alors que la réalité est tout autre. C’est le chaos qui prédomine. Et dans ces cas-là, il est plus aisé de répondre avec précipitation et s’attaquer aux mauvaises causes. Enfin, ce n’est pas que mettre hors d’état de nuire les terroristes soit une mauvaise idée, bien entendu, mais il s’agit de réactions à court terme, qui font suite aux récentes attaques.
Alors qu’il est presque aussi dangereux d’aller se promener à Ankara qu’à Bruxelles, ce climat de terreur ambiant va bientôt devenir la norme. Il serait temps de voir à plus long terme et de s’attaquer aux racines de ce terrorisme qui s’étend en Europe. Placer des murs autour des frontières extérieures de l’UE et fermer les frontières intérieures ne sert à rien, si les cerveaux des attentats sont en Irak ou en Syrie, les auteurs sont eux bien présents parmi nous. Le prix Nobel de la paix 2014, la Pakistanaise Malala Yousafzai, a dit : «Une arme peut tuer un terroriste, l’éducation peut tuer le terrorisme.»
C’est peut-être naïf, mais à voir comment les terroristes se multiplient comme des champignons, les arrêter un à un ne va servir à rien. Il faut comprendre, enquêter et proposer une alternative à des jeunes souvent sans repères et sans avenir. Si se tuer en entraînant une foule d’inconnus avec soi vaut mieux que vivre, il faut se poser des questions, et vite. L’idéal proposé par l’État islamique est devenu séduisant pour certains, proposer autre chose sera peut-être difficile, mais c’est ce qui semble être la seule solution pour échapper à la terreur.
Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)
Affligeant.
Audrey, je vous invite à aller expliquer personnellement aux victimes de Bruxelles et/ou leurs proches qu’ « Il faut comprendre, enquêter et proposer une alternative à des jeunes souvent sans repères et sans avenir. »
La réflexion la plus pertinente que j’ai pu trouver sur le sujet ce WE est la suivante :
http://www.lalibre.be/debats/opinions/il-est-temps-d-arreter-la-complaisance-aveugle-envers-la-communaute-musulmane-56f5496a35708ea2d3e794ce
P.S. : Il y a quand même de bonnes nouvelles : on parle d’interdire l’excision en Somalie…
Bonjour Madame Audrey Somnard ;
Nous avons appris la triste nouvelles la lâcheté de terrorisme et la massacre dans la ville de la capitale de la ‘’Belgique’’ a Bruxelles, nous tenons à vous offrir notre affection et notre soutien, ce groupe de ‘’DAACH’’, j’ai préférer appeler un ennemis et un armé sans identité pour aggravée le taux de la haine entre les musulmanes et l’Europe et l’occidents, mais, ce projet de la morte contre l’humanité sa date et bientôt devient périmés ….la paix pour tout le monde. Merci bien.