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Sur de bons rails

De record en record. Le succès des CFL ne se dément pas. La compagnie ferroviaire nationale a dévoilé hier le nombre de passagers qu’elle avait transportés dans ses trains en 2024 : 31,3 millions (lire aussi en page 6), 10 % de plus que l’année précédente! Il faut dire que les différents gouvernements ont mis le paquet ces deux dernières décennies pour faire de ce réseau l’épine dorsale de la mobilité luxembourgeoise. L’idée judicieuse de la gratuité des transports en commun a donné un coup d’accélérateur évident à ce type de moyen de transport qui irrigue les lieux d’activité du pays.

Le rail en est-il l’avenir? Apparemment oui. À côté des rutilantes locomotives des CFL, nous trouvons aussi le tramway de la capitale qui tisse encore et toujours sa toile pour simplifier nos déplacements dans le cœur économique du Grand-Duché. Et, bientôt, un autre type de tram viendra s’ajouter à la liste avec des rames qui sillonneront, de Belval jusqu’à la capitale, la partie sud du Luxembourg. Oui, c’est bien le rail qui permettra de résoudre nos soucis de déplacement dans un pays en constante évolution et qui s’est élancé, depuis longtemps maintenant, vers une course effrénée au développement et à la multiplication des postes de travail. Ne dit-on pas d’ailleurs que le Luxembourg est la locomotive de la Grande Région? La boucle est bouclée.

Qui aurait imaginé ce retour tonitruant du rail à l’heure des technologies numériques et de ces multiples entreprises qui nous vendent du rêve numérique, impalpable. Le train a été inventé en… 1804. Depuis, il a bien évolué bien sûr, mais le principe reste le même pour le plus grand plaisir des passagers : se déplacer d’un point A à un point B, assis et sans souci. Le tram, lui, a été ressuscité après avoir été effacé de nos villes pour laisser plus de place aux voitures. Notre monde moderne s’est repris et a su regarder comment faisaient les anciens. Rassurant. Évidemment, il reste encore beaucoup à faire pour l’accueil des passagers dans les trains, mais les CFL y travaillent et absorberont, n’en doutons pas, ces difficultés. Il le faudra bien, car le pays a besoin de leur concours pour l’accompagner dans son voyage.