De nouvelles violences ont éclaté mercredi soir à la Kinnekswiss. Ce ne sont pas les premières et ce ne seront pas les dernières… malheureusement. Il est troublant de voir que le moindre rassemblement de plusieurs dizaines de personnes au Grand-Duché peut se transformer en bagarre géante. Ces problèmes, comme nous l’avons dit, ne sont pas nouveaux, mais rien ne semble pouvoir enrayer ce phénomène. Des débordements avaient déjà eu lieu du côté du parc des Trois-Glands, qui avait dû être fermé en soirée par mesure de sécurité.
Qu’en sera-t-il de la Kinnekswiss ? Interdite d’accès également ? Va-t-on devoir fermer tous les endroits où peuvent se rassembler plus de 100 personnes pour éviter des bagarres et des blessés ? C’est à se demander si avec le confinement les noctambules et les fêtards ont du mal à se contrôler dès qu’on les autorise à décompresser un petit peu. Et qu’arrivera-t-il ce dimanche quand l’horaire d’ouverture des cafés sera prolongé à 22h dans le pays ? On imagine l’ambiance actuellement dans les commissariats ! À partir de ce week-end, les policiers risquent encore de devoir gérer bon nombre d’énergumènes qui vont semer le désordre parce qu’ils auront simplement retrouvé une (petite) partie de leur liberté. Non, vraiment, il y a parfois de quoi regretter le confinement !
Les évènements qui ont eu lieu mercredi soir sur la Kinnekswiss sont consternants. Consternants mais aussi énervants, lorsque l’on pense aux mois de sacrifices que nous avons tous faits à cause de l’épidémie de coronavirus. C’est comme si nous étions désormais incapables de nous rassembler sans que nous soyons obligés d’être surveillés par des forces de police pour que tout se passe bien. Comment enrayer ce type de rassemblements qui dégénère ? Interdire la consommation d’alcool dans les rues ? Mettre un policier derrière chaque participant ? Lancer une opération de sensibilisation à grand renfort d’affiches et de prospectus pour expliquer qu’il faut respecter son prochain et ne pas lui taper dessus sans raison ?
Le retour à la vie normale est en tout cas en partie gâché par ces individus qui imaginent qu’ils sont désormais libres de tout faire parce que la menace du Covid s’éloigne.
Laurent Duraisin