Le Premier ministre sortant, Xavier Bettel, met en garde contre une surenchère électorale à l’approche des législatives du 8 octobre. Les partis en lice sont invités à ne pas promettre tout et son contraire aux citoyens, clame le chef du gouvernement, au moment même où il présentait le… programme électoral de son DP. On voit mal les libéraux se priver de grandes annonces afin de tenter de convaincre les électeurs de les maintenir pour un troisième mandat de suite à la tête de la coalition.
De nouvelles tendances, plus sur la forme que sur le fond, sont à déceler en ce début de campagne. Les grands partis, le CSV en tête, n’ont pas attendu le lancement officiel de la dernière ligne droite, il y a une semaine, pour promouvoir leurs programmes et priorités, que ce soit à travers la distribution de tracts et de brochures ou avec des vidéos sur les réseaux sociaux. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir naître des polémiques entre partis et candidats. Depuis le premier week-end de septembre, les panneaux électoraux fleurissent sur les lampadaires et sur le bord des routes. Impossible d’échapper aux visages souriants des ténors des 12 partis en lice. La priorité est toujours davantage accordée aux photos des têtes de liste plutôt qu’aux contenus des programmes. Il existe deux explications à ce phénomène. De un, l’électeur luxembourgeois a toujours tendance à donner la priorité au facteur sympathie. Et, de deux, il est compliqué de communiquer sur de grandes idées politiques dans un espace très limité.
Pour équilibrer les débats, les partis misent sur différentes stratégies. Les ministres sortants du DP et du LSAP ont commencé à présenter à tour de rôle les mérites de leur mandat. Déi Gréng se sont élancés dans une série de conférences de presse pour présenter chapitre par chapitre leur programme. Cette semaine, les meetings électoraux vont débuter, mais aussi les tables rondes, organisées par différents acteurs de la société civile. Le bâton de pèlerin est aussi de sortie pour assister à toutes sortes d’évènements populaires.
Le risque de surenchère est, donc, bien présent. Il ne s’agit cependant pas d’une surprise. Il reviendra aux électeurs de faire la part des choses. La mission ne s’annonce pas aisée.