Affaire Schleck, démission d’Étienne Schneider, rapport Waringo, Brexit, fermeture de onze agences de la BCEE, mobilité gratuite ou encore procès du SREL… Voici un aperçu des thèmes qui ont fait la une avant le déclenchement de la crise sanitaire. Tout cela semble bien loin, pour ne pas dire que bon nombre de personnes ont déjà oublié de quoi étaient faits les deux premiers mois de cette année 2020 qui va entrer dans les annales.
Le 23 janvier, nous titrions une première fois sur le «nouveau virus». «L’inquiétude grandit», pouvait-on lire en ouverture du Quotidien. Il a fallu attendre le 24 février et le déclenchement de l’état de crise en Italie pour que le pays prenne conscience du danger potentiel du coronavirus. Les évènements s’enchaînent alors à un rythme effréné. Le 29 février, le Grand-Duché enregistre son premier cas positif. La première victime est à déplorer le 13 mars. Le 16 mars, le confinement est enclenché.
Aujourd’hui, le retour aux affaires se fait clairement ressentir. L’unité nationale qui a prévalu après la déclaration de l’état de crise s’est rapidement brisée. Si la gestion du gouvernement reste contestée sur différents points, d’anciens dossiers explosifs reviennent également sur le devant de la scène. Jeudi, les très contestées implantations au Luxembourg de Fage et de Google ont mené à de nouveaux échanges musclés à la Chambre. Les fichiers dits «secrets» ont aussi refait leur apparition.
Mercredi, l’éternel chantier du logement a été ressorti de l’armoire et aujourd’hui, la lutte contre le changement climatique va revenir sur la table. Ces dossiers majeurs sont désormais placés sous le signe de la relance d’après Covid-19. Le changement de sémantique est bien beau, mais la clé pour éviter une crise bien plus grave que celle du coronavirus est de faire enfin preuve de suffisamment de courage politique pour contrer la spéculation sur l’immobilier et le lobby de l’énergie fossile.
David Marques