Selon l’OCDE, au Luxembourg, les hommes gagnent, à poste, compétences et temps de travail équivalents, 3,4 % de plus que les femmes. Une statistique qui prête à sourire, puis à réfléchir. En effet, pourquoi une femme aurait-elle un salaire plus faible qu’un homme? Qu’est-ce qui peut justifier cet écart dans un pays comme le Grand-Duché et quel chef d’entreprise rémunère mieux les hommes que les femmes et, surtout, pour quelles raisons?
L’on pourrait comprendre, par exemple, qu’un fumeur gagne moins qu’un non-fumeur, dans la mesure où le fumeur fera plus de pauses cigarette, donc travaillera moins, qu’un non-fumeur. Tout comme le buveur de café, qui quittera plus souvent son poste de travail pour aller faire un tour à la machine à café. Oui, c’est assez absurde, tout comme le fait de moins payer une femme.
Mais pourquoi pas. Allons jusqu’au bout du raisonnement et tentons de trouver les raisons pouvant expliquer cet écart de salaire. Peut-être les femmes quittent-elles plus souvent leur poste de travail pour aller se remaquiller, ou sont-elles plus bavardes que les hommes. Mieux, une femme va sans aucun doute plus souvent aux toilettes et perd énormément de temps à se recoiffer. Presque élémentaire.
On l’aura compris, il n’y a aucune bonne raison de pénaliser les femmes uniquement parce qu’elles sont femmes. Ah si, il y en a une, la peur. La frousse de voir qu’une femme peut être aussi compétente qu’un homme tout en étant capable de gérer une vie de famille et des situations de crise en restant souriante, là où les hommes parviennent difficilement à faire deux tâches en même temps sans faire de burn-out. Donc tenter de les décourager en les payant moins, finalement, ce n’est peut-être pas plus mal pour leur mettre un petit coup au moral, histoire qu’elles ne lorgnent pas trop les postes à responsabilités.
Il ne manquerait plus que ça, qu’en plus de mener une vie de famille tout en faisant carrière, elles arrivent à diriger une entreprise. Bref, continuons à être misogynes pour nous réconforter. Mais gardons à l’esprit qu’un jour, blondes ou brunes, elles prendront leur revanche.
Jérémy Zabatta