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Réseaux criminels

Plusieurs jeunes majeurs luxembourgeois et français ont été ciblés par la section antiterroriste de la police judiciaire au Luxembourg. Ils voulaient, selon le parquet, se faire passer pour un mineur sur les réseaux sociaux et piéger des pédophiles. L’idée était ensuite de violenter leurs proies. Ce groupe aurait été inspiré par des messages TikTok et Telegram, une messagerie cryptée, pour passer à l’acte. Ils pensaient pouvoir faire ce qu’ils voulaient sur les réseaux sociaux. Ils se sont trompés.

Cette nouvelle affaire illustre le sentiment d’impunité que peuvent avoir certaines personnes en utilisant ces nouveaux moyens de communication ou les réseaux sociaux, paradis de l’anonymat. Ces différents outils que nous pouvons tous avoir sur nos smartphones en un seul clic ont changé la face du monde et la façon de communiquer entre nous.

Mais cette nouvelle modernité a comme libéré les plus bas instincts de certains. Le tout avec l’approbation de ces géants du numérique qui font semblant de ne pas voir ce qu’il se passe sur leur plateforme et en hurlant «liberté» dès qu’on leur fait le moindre petit reproche.

Les réseaux sociaux dévoilent une violence crue et le Luxembourg n’échappe pas à la règle. Messages menaçants, vidéo de jeunes personnes molestées… Le Grand-Duché porte aussi ce fardeau, comme tous les pays du monde. Évidemment, il y a des actions de sensibilisation auprès des jeunes publics, mais rien ne semble y faire.

Les réseaux sociaux sont des catalyseurs de notre société. Cette dernière est-elle plus violente qu’avant ? Ou est-ce que cette violence est plus visible, plus partagée qu’auparavant ? Ou, finalement, n’est-ce pas les deux ? Et que dire du réflexe de certains qui sortent leur smartphone dès qu’un évènement, dramatique ou pas, se passe sous leurs yeux. L’idée n’est pas d’aider ou de fuir un danger éventuel, mais de photographier, de filmer pour vite l’envoyer sur les réseaux sociaux via son compte personnel.

C’est sûrement ce que voulait faire ce groupe mis hors d’état de nuire par la police judiciaire. Montrer sa violence comme une fierté et faire des adeptes. Exister à travers l’objectif, sans se soucier du monde qui les entoure et des conséquences de leurs actes.