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Rentrée politico-climato-sociale

Le Fräie Lëtzebuerger Bauereverband (FLB), une fédération d’agriculteurs, a pris les devants, en lançant dès mardi les premières banderilles en direction du gouvernement. Le mois d’août ne s’est pas encore écoulé que le gouvernement se retrouve déjà au centre d’attaques venues du monde agricole.

Absence de dialogue, prises de décision unilatérales ou encore manque de clarté et surtout de concept dans sa vision et dans les politiques menées : tels sont les griefs du syndicat agricole à l’égard de l’exécutif.

En devançant toutes les autres forces d’opposition – qu’elles soient politiques, syndicales ou patronales – le Fräie Lëtzebuerger Bauereverband a lancé la rentrée politico-sociale en portant un sacré coup de projecteur sur la condition des agriculteurs, mais aussi sur l’un des thèmes qui risquent forcément d’alimenter (avec la digitalisation) les prochaines joutes entre gouvernement et partenaires sociaux : la question du changement climatique.

Car les défis liés au climat entraîneront une transition vers une économie durable qui nécessitera une mutation structurelle de tous les secteurs économiques, et pas uniquement du secteur agricole. En effet, le virage de l’économie circulaire aura pour effet de restructurer l’intégralité des activités. Il s’agira alors pour les partenaires sociaux de négocier des mesures économiques et sociales.

Mais ce jeu perpétuel de rapports de force entre gouvernement, syndicats et patronat participe à un équilibre propre à toute démocratie digne de ce nom. Il constitue même le ciment et le moteur de la vie politique du pays.

Et bien que certaines attaques revêtent un caractère plus dur que d’autres, et que, parfois, certains coups portés sous la ceinture n’ont pas lieu d’être, ces joutes entre gouvernement et partenaires sociaux sont forcément nécessaires pour faire avancer la société, surtout lorsqu’il s’agit de débattre d’une question globale et cruciale comme celle du changement climatique.

Claude Damiani