Il faut changer. Mais est-ce que nous pourrons y arriver? La COP27 s’est ouverte dimanche et devra gérer à la fois l’urgence de la situation climatique et travailler à créer un nouveau modèle de développement pour les décennies futures. Un changement qui ne devra pas uniquement se faire sur un continent mais au niveau de la planète entière. L’immensité du défi laisse pantois. Peut-on arriver à faire changer la nature humaine et à la responsabiliser? L’environnement a toujours été considéré comme un bien acquis, un lieu à domestiquer coûte que coûte. Et quand notre lieu de vie était dépourvu de richesse ou était un peu trop étroit, nous avons rarement hésité à nous rendre chez le voisin pour lui confisquer ses terres, ses biens.
Au-delà de cette prédation, il y a aussi la volonté de plier le monde à nos moindres désirs, peu importe les conséquences. Nous devons tout dominer, transformer ce qui nous gêne ou au pire des cas l’éliminer. La nature a payé un prix immense à notre développement économique, mais aussi à notre soif inextinguible d’avoir toujours plus. Notre confort personnel passe avant tout le reste. Et nous voilà maintenant au pied du mur. Il va falloir dorénavant apprendre à enfouir au fond de nous nos plus anciens et vils instincts pour tenter d’apprivoiser cette planète à bout de souffle et ce climat qui veut tout simplement nous faire disparaître de la surface du globe. Oui, la planète Terre continuera à vivre sans nous. Elle a connu une époque où nous ne la piétinions pas. Elle n’aura pas de mal à se réhabituer à vivre sans nos coups de pied incessants. Ce sera juste une extinction de masse de plus. La chance sera donnée à d’autres.
Changer oui, mais comment? Nous ne pourrons pas y arriver en appliquant nos anciennes méthodes. Déjà, on se rue sur les mines de métaux rares pour fournir des usines gigantesques fabriquant les précieuses batteries de nos futurs véhicules. Innover, certes, mais toujours produire en masse. Nous voulons encore vivre comme «avant», en «verdissant» simplement les objets qui nous entourent, mais notre gloutonnerie reste la même. La sobriété sera une des clés pour tenter de freiner la catastrophe climatique. Arriverons-nous à nous imposer ce principe antinaturel pour l’Homme?