C’est la pétition qui a fait le plus parler d’elle il y a quelques jours en France. Un magazine franchement bien marqué à droite (voire plus si affinité) a publié un «Touche pas à mon église», une pétition rassemblant les habituels de la polémique pour dénoncer une soi-disant dérive dont la France serait victime. Alors que des centaines d’anciennes églises sont à l’abandon, faute de fonds, mais surtout faute de fidèles, un timide «pourquoi pas» a mis le feu aux poudres. C’était la réponse de Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, à qui l’on proposait, dans certains cas, de transformer des églises abandonnées en mosquées. Il s’est depuis rétracté, voyant le tollé que cette prise de position a suscité.
Pourtant, en quoi cela est-il si choquant? Tout le monde ou presque est d’accord pour dire que les musulmans manquent cruellement de lieux de culte. On les fustige quand ils se font financer des mosquées par des pays du Golfe, à juste titre. Mais alors que des bâtiments sont complètement à l’abandon, cela veut dire qu’on les préfère en ruines plutôt que de les affecter à un autre groupe religieux? Même l’Église catholique n’a pas voulu se mêler de ce débat. Les signataires de ladite pétition y voient la fin de la civilisation judéo-chrétienne en France et une invasion perfide des musulmans, qui remplaceraient ainsi les bons Français catholiques bon teint. Mais ce n’est quand même pas de la faute des musulmans si les églises de France se vident! Ce n’est pas en rendant les implantations de mosquées le plus difficile possible que l’on va «oublier» que les musulmans de France sont là.
Si l’on se borne à refuser aux musulmans de s’approprier ces lieux de culte, qu’en fait-on? Doit-on attendre qu’un miracle se produise et que les fidèles rentrent au bercail? Ou devra-t-on se résigner à vendre ces bâtiments dans le secteur privé, quitte à ce que leur fonction originelle soit complètement dévoyée? Dans tous les cas, la problématique du manque de mosquées va rester. Dommage que certains Français manquent de pragmatisme.
Audrey Somnard
Sacrée Audrey développe une argumentation certes réaliste. Le problème est que la religion rencontre rarement le réalisme surtout dans un contexte de crise aigüe où elle joue un rôle inestimable de manipulation des masses.
bonne idee ! qu`ils prennemt des eglises desafectes, comme ca moins de lieux d ecultes musulmans a batir, et comme ca on en parleras bientot plus,,,
Sacrée Audrey,
A la fois féministe , défenseuse des voiles islamiques, des jupes trop longues, des mosquées et – accessoirement – des migrants.
Je me demande toujours d’où vous vient cette motivation et aussi si ces sujets passionnent vraiment (à part vous-même bien sûr) le lecteur moyen (il y a t-il un lecteur type ?) du Quotidien qui se prétend journal indépendant luxembourgeois. Et puis pourquoi toujours ces références à la France et aux sujets de sociétés plutôt franco-français ? Il n’y en a pas assez ici ?
Ceci étant dit, j’adhère complètement à l’idée d’utiliser les lieux de culte existants (en particulier ceux qui sont en phase d’abandon) plutôt que d’en construire de nouveaux.
Je pousserais même le concept un peu plus loin : pourquoi ne pas partager les lieux de culte existants et encore actifs ? Je verrais très bien par exemple un partage de la splendide église Saint-Martin d’Arlon entre les communautés chrétienne, musulmane et même…juive puisque la vieille synagogue est bouffée par la mérule, que le coût de sa rénovation est estimé à 400.000 € (dont 2.405 ont été avancés par la communauté musulmane d’Arlon qui en retour, espère un soutien pour son projet de mosquée) et qu’il n’y a qu’une cinquantaine de juif pratiquants à Arlon.
Chacun pourrait aménager un espace de ce vaste édifice pour ses propres besoins (en plus les horaires de prière ne sont pas trop en concurrence). Si nécessaire, on pourrait « neutraliser » les symboles chrétiens trop voyants pour en faire un espace où chacun se sentirait chez soi. Et en plus, comme on lit souvent que les différentes communautés religieuses d’Arlon sont des exemples de tolérance et de fraternité, où est le problème ?
Moi, j’adhère et je signe. On aurait là un exemple quasi unique de regroupement pragmatique et solidaire des différentes communautés religieuses (imaginez aussi toutes les synergies au niveau des coûts de fonctionnement).
Et oui alors, pourquoi pas ?
On les vendra au secteur privé qui y installera des usines de fabrication de vibromasseurs et de préservatifs. Cela fera le pied aux signataires de la petition…
Bonjour Mme Audrey;
Merci beaucoup de nos rafraichir la mémoire de nos anciennes er revenant a l’histoire pour bien dire « Il faut cesser de rêver et faire preuve de réalisme, de bon sens » ; n’est pas loin d’hier la France étais le colonialisme de l’Algérie et d’autres payé africaine.
Or, que les lieux saints islamiques et détruits complètements, alors il n’est pas tort » le recteur de la Grande Mosquée de Paris Mr Dalil Boubakeur, …il ne porte pas un l’esprit coloniale mais un esprit civiliser et modeste et dans le mode d’acheter c’est l’ya lieu ….si je me trompai pas.
En réalisme vous touché dans la bonne sens, mais les événements ont une génération totalement différent.
A titre d’exemple on a l’Eglise notre dame en Algerie, avec un architecture historique magnifique et nous respectons toute religions…..en estime que le changement se fait sur la sociologie de la nouvelle génération germe et fertiles pas un autres.
Bonne continuation et beaucoup de succès et de prospérité dans le monde entière, mes salutation les plus sincères Signer M.NOURA