Le vrai travail a commencé, hier, pour le CSV et le DP, appelés à former le prochain gouvernement. Les 12 groupes de travail auront deux semaines pour dessiner les premiers contours de l’accord de coalition. La répartition des thématiques permet déjà de conclure à une certaine lourdeur des discussions. Citons à titre d’exemple l’économie et le travail, qui inclut l’agriculture, l’industrie, la place financière, l’énergie et les PME. L’organisation du vivre-ensemble s’annonce tout aussi variée, avec l’aménagement du territoire, la mobilité, la culture, l’égalité des chances ou encore la jeunesse et la famille.
La gestion des groupes de travail ne constitue cependant pas le seul défi majeur pour le formateur Luc Frieden et les délégations du CSV et du DP. Avant les élections, une multitude d’acteurs avaient soumis leurs revendications aux différents partis en lice. Leurs programmes ont été scrutés de près. Maintenant que les négociations de coalition sont engagées, la pluie de revendications reprend de plus belle. Ces derniers jours, le CLAE, le CID Fraen an Gender, Rosa Lëtzebuerg, Info-Handicap ou encore le Centre pour l’égalité de traitement (CET) ont appelé les futurs partenaires de coalition à s’engager pour une meilleure inclusion. Rien qu’au cours de la journée d’hier, le Collectif monoparental et l’Association nationale des infirmières et infirmiers du Luxembourg (ANIL) ont pris le relais.
Il reviendra au formateur, avec les délégations du CSV et du DP, de faire la part des choses. Cela ne s’annonce pas simple au vu de la large palette de doléances, y compris en ce qui concerne la répartition des ressorts ministériels. Caritas souhaite un secrétaire d’État, rattaché au futur Premier ministre, qui serait en charge de la lutte contre la pauvreté. L’Observatoire de la politique climatique demande la nomination d’un émissaire pour le climat, également placé sous les ordres du chef du gouvernement. Ces revendications sont à la fois justifiées et compréhensibles. Le risque de voir gonfler l’appareil gouvernemental existe toutefois. Il ne faut pas oublier, dans ce contexte, que le DP songe, par exemple, à un super-ministère du Logement, comprenant l’Intérieur et, le cas échéant, également des compétences aux mains de l’Environnement.