Accueil | Editoriaux | Plastique, le mauvais film

Plastique, le mauvais film

Un cauchemar. Les images des continents de plastique qui flottent au milieu des océans révulsent et choquent. Ils ne sont pourtant que la partie émergée de l’iceberg. Aujourd’hui, toute la chaîne alimentaire de l’écosystème océanique est touchée par notre consommation outrancière de matière plastique. Cette pollution touche ainsi jusqu’au minuscule zooplancton qui avale des microparticules de plastique. Aujourd’hui, les initiatives se multiplient pour tenter de juguler cette consommation à outrance d’emballages bon marché qui se transforment en bombes à retardement. Peut-on désamorcer la situation ?

Ce n’est pas seulement au gouvernement de réduire la consommation de ces emballages en édictant des lois ou des règlements tous les trois mois, il s’agit aussi d’un combat que doivent mener les citoyens qui consomment ces produits. De nombreuses vidéos virales et photos montrent la bêtise du packaging de certaines grandes enseignes ou grandes marques. Sur un de ces documents, on peut voir une banane, oui une banane, posée sur une barquette plastique le tout étant emballé avec un film… plastique bien évidemment.

L’internaute qui a dévoilé ces images se demande avec ironie s’il était bien utile de protéger cette banane dont la nature a déjà imaginé une protection pour ce fruit qui est biodégradable en plus : sa peau. Autre photo encore plus navrante : une montagne de kiwis emballés chacun dans une petite barquette plastique transparente individuelle. Mieux encore : certains ont déniché un avocat coupé en deux qui a littéralement été «plastifié» dans un emballage tape-à-l’œil pour être mieux vendu en rayon. Même chose pour une simple tranche de pastèque qui a été emballée dans un sachet.

Et ce ne sont pas des clichés ou des vidéos qui ont été pris il y a 20 ans lorsque tout le monde se fichait de prendre trois sacs en plastique à la caisse des supermarchés, mais il y a quelques mois à peine. Le combat semble perdu d’avance, sauf si nous évitons ces enseignes et ces marques qui n’ont toujours pas pris conscience de la menace qui nous guette.

Laurent Duraisin