Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Malgré la mobilisation du groupe Volkswagen, le dieselgate n’est pas près de se terminer.
Durant l’année 2015, des logiciels de triche avaient été découverts sur les véhicules de la marque (Volkswagen, Seat, Audi, Skoda pour les plus vendues). Ils permettaient de contourner les normes antipollution. En bref, les voitures semblaient être moins polluantes qu’elles ne l’étaient vraiment. Est-il utile de vous rappeler le scandale que cela avait provoqué? Un scandale qui se poursuit toujours d’ailleurs. Mais, aujourd’hui, une nouvelle épine vient de se planter dans le pied du géant automobile. Pour se conformer à la règlementation et pour répondre aux demandes des autorités (furieuses de s’être fait rouler, sans mauvais jeu de mots) ce logiciel a donc été «mis à jour», comme a indiqué pudiquement le constructeur.
Les personnes possédant malgré elles ce logiciel de triche sur leur voiture devaient se rendre dans leur garage pour cette petite manipulation. L’affaire était-elle terminée pour ces heureux propriétaires? Apparemment, pas vraiment. En France, des véhicules modifiés pour respecter la loi tomberaient en panne quelques mois à peine après la manipulation. Voyants qui s’allument, perte de puissance, voire moteur bloqué. De quoi exaspérer des clients qui ont fait confiance à ce grand groupe au-dessus de tout soupçon avant l’automne 2015 et qui se retrouvent, au pire, avec une voiture immobilisée, au mieux avec un véhicule qu’il faut emmener au garage toutes les trois semaines pour le faire réparer. Interrogés, les responsables de Volkswagen ont juré leurs grands dieux que ces problèmes n’avaient rien à voir avec la modification du logiciel.
Problème : disent-ils aujourd’hui la vérité? Chez nos voisins français, des dizaines d’avocats sont sur la brèche et ont pris en charge ces dossiers de voitures en panne. Certains demanderaient purement et simplement le remboursement de leur véhicule. La bataille judiciaire s’annonce longue, mais c’est un nouveau coup dur pour la crédibilité du groupe Volkswagen.
Laurent Duraisin