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Où est le mea-culpa ?

Avec l’imbroglio politique, administratif et financier autour du musée des Sports, la situation de Georges Mischo n’était plus tenable. Le couperet est tombé lundi matin, avec l’officialisation par le Premier ministre de la démission du ministre du Travail et des Sports.

Ce dernier aurait proposé de se retirer «dans l’intérêt supérieur du pays». Mais a-t-il commis des erreurs qui justifient son départ forcé? Son chef, Luc Frieden, botte en touche, mais n’oublie pas de formuler, entre les lignes, des reproches contre ceux qui se seraient acharnés sur Georges Mischo.

«Ces derniers jours et ces dernières semaines, (il) s’est sans cesse retrouvé sous le feu des critiques. Il a été attaqué d’une manière qu’il a souvent ressentie comme injuste et blessante», a indiqué le Premier ministre.

Ces attaques l’«empêchent de continuer à exercer ses fonctions avec la sérénité et l’objectivité indispensables pour se consacrer pleinement aux dossiers qui lui ont été confiés», complète le Premier ministre.

Ce seraient donc les partis de l’opposition, les syndicats et la presse qui auraient provoqué la chute de Georges Mischo? Et, par ricochet, infligé une sérieuse claque au gouvernement CSV-DP, lui-même sous un feu nourri de critiques?

Luc Frieden préfère mettre en avant l’altruisme de Georges Mischo. Selon le Premier ministre, sa démission permettrait à l’ensemble de l’équipe gouvernementale de poursuivre son travail «dans la sérénité», afin d’affronter les importants défis qui se posent à l’échelle tant nationale qu’internationale. Mais un retour au calme semble pour le moins illusoire.

Dans les jours à venir, les critiques vont fuser dans le cadre des débats à la Chambre sur le budget 2026. Doivent aussi être soumis au vote l’extension des heures d’ouverture dans le commerce et le travail dominical.

Le député Marc Spautz a mis la pression sur le gouvernement pour que la libéralisation des heures de travail ne soit pas poussée trop loin. Devenu un allié des syndicats, le même Marc Spautz devra trouver, en tant que futur ministre du Travail, la bonne formule pour renouer avec un dialogue social constructif.

Georges Mischo devrait, lui, retourner siéger à la Chambre. Un genre de parachute doré pour un politicien enfermé dans le déni. Où est le mea-culpa?

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