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Orage de juin

Le Luxembourg n’échappe pas à la vague populiste et d’extrême droite qui déferle sur le continent. Hier soir à 23 h, l’ADR a officiellement remporté un siège au Parlement européen. Un siège, tout comme le Parti socialiste, les écolos, le DP. Cette percée n’est pas anodine et s’inscrit dans les bons résultats de l’ADR lors des dernières législatives.

Le parti avait gagné un siège, passant de 4 à 5 élus. Un phénomène inéluctable? Inarrêtable? La petite victoire de l’ADR s’est effectuée à pas feutrés au Grand-Duché. Les futurs partenaires du parti luxembourgeois au Parlement européen ont, quant à eux, fait un peu plus de bruit et quelques dégâts.

En France, la victoire du Rassemblement national a provoqué un double choc : son score élevé et la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. Eh oui, les Français auront la chance de revoter à la fin du mois et au début du mois de juillet pour choisir leurs députés. Il était impossible pour le président de faire fi d’un tel camouflet, il est l’heure de rebattre les cartes.

Le Rassemblement national n’a jamais été aussi près de prendre le pouvoir en France et c’est grâce à l’Europe que cela arrive. C’est un comble! Les Français auront au moins le choix de choisir une Assemblée nationale avec une majorité forte, le parti du président n’ayant qu’une majorité relative dans l’hémicycle. À cause de cela, les débats parlementaires se résument bien souvent à une série d’empoignades et à des passages en force. Nos voisins choisiront-ils de basculer du côté du Rassemblement national? Peut-être.

En tout cas, ils pourront juger sur pièces si Marine Le Pen et ses amis forment un gouvernement. Ils auront trois ans pour apprécier sa politique avant de voter pour la présidentielle. Peut-être est-ce d’ailleurs cela le piège tendu par Emmanuel Macron… Les prochaines semaines seront cruciales en France.

Outre-Moselle, ce n’est pas mieux avec la coalition d’Olaf Scholz fragilisée par la baisse de régime de son parti qui termine à la troisième marche du podium devancé par… l’extrême droite encore. L’AfD est la deuxième force politique du pays derrière la CDU. Malgré les scandales, l’AfD s’en tire très bien. Nous voilà cernés…

2 plusieurs commentaires

  1. Patrick Hurst

    Bien plus qu’un orage … ce que fait Macron en précipitant des élections législatives avant le congé d’été, c’est vraiment jouer avec le feu: Au début des années 30, on avait essayé ça oûtre-Rhein en espérant que le NSDAP se heurte à la réalité …et le résultat on peut le lire dans tous les livres d’histoire!
    D’ailleurs, le candidat de droite oûtre-Athlantique ne se gêne même plus (cherchez « Project 2025 »). Et pour savoir à quoi ça ressemble concrêtement, je vous conseille la nouvelle distopique « Matin brun » de Franck Pawlov (2008): On commence par une loi répressive, puis une 2ème, puis une 3ème qui démentelle les instances qui gènent, puis une 4ème qui insinue à la presse critique d’être influencé par de méchants étrangers… Bref: Victor Orbàn en est encore un autre triste exemple!

  2. Pierre van de Berg

    A qui la faute?
    Certainement pas aux partis qui gagnent des voix …
    Le problème c’est qu’il n’y a rien qui va changer.
    Le carrousel de corruption etc Von der Leyen continuera.

    Alors il ne faut pas s’étonner si la prochaine fois ce sera pire.

    A bon entendant