Les messages de félicitation n’ont pas tardé à affluer dans les heures qui ont suivi l’élection de Donald Trump. Les leaders politiques occidentaux ont tenté de trouver les mots justes afin de poser les bases d’une relation étroite, respectueuse et constructive avec le successeur de Joe Biden.
«L’Europe a besoin des États-Unis et les États-Unis ont besoin de l’Europe», a souligné le Premier ministre luxembourgeois, Luc Frieden. «Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus que l’un contre l’autre», est venu clamer le chancelier allemand, Olaf Scholz. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réaffirmé l’importance du «partenariat entre les peuples» européen et américain.
«Son leadership sera à nouveau un élément clé pour garder notre Alliance forte. J’ai hâte de travailler avec lui à nouveau pour faire progresser la paix en renforçant l’OTAN», indique le secrétaire général Mark Rutte.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a également tenu à mettre l’accent sur le leadership de son futur homologue américain : «J’apprécie l’engagement du président Trump en faveur de l’approche « la paix par la force« dans les affaires mondiales. C’est exactement le principe qui peut concrètement rapprocher l’Ukraine d’une paix juste.»
Les représentants de l’UE espèrent éviter l’isolationnisme et le protectionnisme prônés par Donald Trump. L’OTAN et l’Ukraine cherchent à faire en sorte que les États-Unis restent un allié fiable. Mark Rutte tente de rallier le futur président américain contre la menace russe, en soulignant combien le rôle de la Corée du Nord et de l’Iran dans la guerre en Ukraine changeait la donne, y compris pour Washington.
Il n’est cependant en rien assuré que l’opération de charme puisse convaincre Donald Trump de ne pas faire cavalier seul en imposant, par exemple, un accord de paix au détriment de l’Ukraine. Volodymyr Zelensky en est parfaitement conscient et martèle que toute concession faite à Vladimir Poutine serait «inacceptable pour l’Ukraine et suicidaire pour l’Europe».
Assurer des relations transatlantiques stables et équitables ne sera possible que si l’UE et les pays européens membres de l’OTAN forment un bloc fort et soudé. Donald Trump n’attend que d’exploiter toute faiblesse.