Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Déconfinement : ce terme se fait entendre – ou plutôt se murmure – de plus en plus ici et ailleurs. Vendredi, Xavier Bettel l’a évoqué lors de sa prise de parole aux côtés de la ministre de la Santé, Paulette Lenert. Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement réfléchissait à «l’après» en évoquant un déconfinement par étapes. Mais Xavier Bettel n’est pas allé plus loin car, pour le moment, le déconfinement «n’est pas pour demain» et le «pic des hospitalisations nous attend». En effet, le nombre de personnes infectées par le coronavirus, de morts… continue d’augmenter chaque jour au Luxembourg, en Europe et dans le monde. Et encore et toujours, il est primordial de rester chez soi et de s’astreindre à suivre les gestes barrières avec sérieux.
Malgré tout, chacun d’entre nous s’interroge sur l’après Covid-19. Et les questions s’enchaînent : que fera-t-on en premier une fois déconfiné ? Quelles leçons chacun tirera-t-il de cette crise si particulière et si violente ? Les emplois des uns et des autres seront-ils sauvegardés ? Les entreprises – grandes et petites – ou encore les artisans pourront-ils tous reprendre leurs activités ? L’économie luxembourgeoise, européenne et mondiale se relèvera-t-elle sans trop de casse ? L’Union européenne se relèvera-t-elle ? Des efforts supplémentaires seront-ils faits envers le personnel hospitalier ? Quelles seront les mesures privilégiées pour protéger encore plus et mieux les plus vulnérables d’entre nous ?
Ces questions et d’autres devront être mises sur la table et des réponses devront être apportées. Tout le monde peut d’ores et déjà y réfléchir, cela aide à passer le temps pendant le confinement. Mais pour le moment, il ne faut pas oublier le plus important : il faut rester chez soi pour éviter de se mettre en danger, de mettre en danger ses proches et de tout simplement participer à la propagation de l’épidémie. La bataille contre le coronavirus n’est pas encore gagnée et le combat devrait encore durer plusieurs semaines. Il ne faut pas l’oublier.
Guillaume Chassaing