Ombre chinoise

Une nouvelle vague liée au Covid-19 frappe le monde. Non, il ne s’agit pas (encore) d’une vague de contaminations, mais d’une vague de panique. La Chine a relâché les restrictions liées à la propagation du virus. C’était devenu une obligation trois ans après le début de la pandémie. Le pouvoir de Pékin a fait face à la colère des habitants qui se retrouvaient confinés à la découverte du moindre malade un peu fiévreux.

Quartiers bloqués, habitants enfermés chez eux et même ouvriers obligés de vivre dans leurs usines… c’en était trop pour de nombreux Chinois qui ont protesté, parfois violemment, pour éviter de vivre confinés pendant des semaines au moindre test PCR positif annoncé dans leur ville. Ces mesures drastiques étaient vivement critiquées par les nations occidentales. Maintenant qu’elles sont levées, ces mêmes pays commencent à s’inquiéter.

Avec la fin des mesures de confinement et d’isolement, la pandémie de coronavirus a repris de plus belle en Chine. Le chiffre de 250 millions de contaminations en 20 jours a même été avancé par les médias américains. Difficile à vérifier, mais la flambée est réelle. Elle est logique aussi quand on sait que la couverture vaccinale de la population chinoise, notamment âgée, est faible selon certains experts et que l’immunité collective reste peu élevée.

Dans nos contrées, certains ont eu plusieurs fois la maladie… même en étant vaccinés. En Chine, ce n’est pas le cas. Le cocktail est en tout cas explosif. Et il faut craindre un bilan humain très lourd : peut-être plus d’un million de morts.

Chez nous, la peur de voir grossir une nouvelle vague incontrôlée partant de Chine et déferlant sur nos pays commence à se propager. Un air de déjà-vu? On évoque de nouveaux variants, l’installation de contrôles sanitaires aux aéroports et des mises en quarantaine en cas de découverte de la maladie chez des passagers. Nous pensions le coronavirus maîtrisé. Il n’en est rien.

Il va donc falloir vivre encore un peu avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Ces prochains mois, nous allons encore devoir tenter de nous organiser pour éviter le pire. Le Covid-19 ne veut décidément pas devenir de l’histoire ancienne…