Deux élections approchent à grands pas au Luxembourg. Les communales en juin et les législatives en octobre. La plupart des programmes sont sur la table pour le scrutin local. Les grands thèmes du rendez-vous électoral national perlent déjà au fil des rendez-vous d’actualité et des prises de position des partis.
Vendredi, l’Eurobaromètre a, en tout cas, pris le pouls de la société luxembourgeoise à quelques mois de ces échéances (lire également en page 4). Sans surprise, le problème du logement figure en première position des préoccupations des résidents. La crainte d’une annus horribilis dans le secteur de la construction commence à prendre de l’ampleur chez les professionnels. Et que dire des habitants de plus en plus nombreux à être exclus de l’accès à la propriété, entre la hausse des prix de la pierre et l’explosion des taux d’intérêt.
Le pouvoir d’achat, c’est la deuxième préoccupation des Luxembourgeois selon les instances européennes. L’inflation galopante a fait mal au porte-monnaie. Là encore, qui aura la solution pour nous permettre de nous dégager de cette ornière dans laquelle se trouve d’ailleurs toute l’Europe? Le climat arrive en troisième position et fait de la résistance. Avis aux élus qui rechignent à verdir leur programme ou qui proposent des mesurettes pour changer de paradigme…
En quatrième position, un nouveau thème s’est malgré tout faufilé dans la liste des défis que doit relever, à l’avenir, le Grand-Duché… et ses futurs élus. L’insécurité. Ou plutôt devrait-on dire le sentiment d’insécurité. Cette thématique s’invite déjà dans le débat public aujourd’hui. Et gare au dérapage!
Ce sujet est un terrain très glissant pour certains partis, qui risquent de sombrer dans la démagogie et le populisme. C’est déjà arrivé. Pour les autres moins habitués, ils vont devoir apprendre à jouer les équilibristes. Car ils ne pourront pas éluder le sujet, même s’il peut être considéré comme peu glamour et oblige à des prises de position fortes et parfois tranchées.
Le thème nécessite de la conviction dans les propos et reflète aussi un choix de société dans les programmes. Le tout en évitant d’effrayer le potentiel électeur…