La France va repartir dans une nouvelle phase d’instabilité. Le Premier ministre François Bayrou a demandé un vote de confiance le 8 septembre à l’Assemblée nationale. Les oppositions d’extrême droite et d’extrême gauche ont déjà annoncé qu’ils voteront contre l’équipe gouvernementale. Il faudrait un petit miracle pour que la crise ne s’installe pas pour la rentrée chez nos voisins. Oui, une nouvelle fois, ça va tanguer de l’autre côté de la frontière.

Il semble impossible de concilier une majorité d’élus autour du plan d’économies proposé par François Bayrou afin de remettre la France sur les rails et surtout au pays de commencer à rembourser une dette qui se creuse année après année. L’objectif était de réussir à trouver 44 milliards d’euros dans les comptes de l’État pour réduire ce déficit.

Le Premier ministre français a eu en tout cas le courage de mettre sur la table, lundi lors de sa conférence de presse, les périls qui se dressent devant les Français. Et de mettre dans la balance son éviction à la tête du gouvernement. Depuis le dévoilement de son plan d’économies, il était de plus en plus attaqué. Mais ne demandez pas aux partis qui l’ont le plus attaqué de trouver des solutions alternatives cohérentes. C’est un peu là où le bât blesse. Personne ne semble avoir la clé pour sortir de l’ornière.

Le 8 septembre, une session cruciale attend donc l’Assemblée nationale française. Et pour couronner le tout, le 10, deux jours plus tard, le pays risque d’être bloqué. Voilà des semaines maintenant que des appels sur les réseaux sociaux ont été lancés pour occuper ronds-points, bloquer les raffineries, les supermarchés…

Bref, une mobilisation qui ressemble fort aux «gilets jaunes» et qui n’augure rien de bon pour l’avenir du pays très fracturé et devenu ingouvernable. Qui saura panser les plaies de la division et d’une dette qui va devenir de plus en plus impossible à endiguer au fil du temps ? Difficile de le dire. En regardant l’hémicycle, que ce soit à gauche ou à droite, on peut être inquiet.