Depuis hier, le renouvellement au niveau des postes clés de l’Union européenne est achevé.
Ayant succédé à Bruxelles à Herman Van Rompuy comme président du Conseil de l’UE, le Polonais Donald Tusk est venu rejoindre le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui occupe depuis début novembre le poste de président de la Commission européenne. Les nominations des deux hommes ont été accompagnées d’importantes tractations au niveau des chefs d’État et de gouvernement européens. Les conditions de base pour réussir les difficiles missions ne sont donc pas idéales mais le duo de tête nouvellement formé de l’Union donne l’image de vouloir faire bouger les choses et permettre à l’Europe de repartir du bon pied.
Le premier test grandeur nature aura lieu les 18 et 19 décembre avec le sommet européen qui statuera notamment sur le plan d’investissement lancé la semaine dernière par le président de la Commission européenne. Les résultats de ce sommet seront un premier indicateur de la volonté des chefs d’État et de gouvernement de suivre Tusk et Juncker dans leur volonté commune de faire avancer l’idée européenne.
Le défi est de taille car ces derniers mois, la défense des intérêts nationaux a souvent pris le dessus. Dans ce contexte, le Royaume-Uni, opposé à la nomination du nouveau duo de tête de l’UE, continue à jouer les troubles-fêtes. Dès hier, Donald Tusk a souligné vouloir lutter contre ceux qui menacent « de l’intérieur et de l’extérieur » les valeurs fondamentales de l’Europe. La relance économique et une « forte » présence sur le parquet diplomatique international sont d’autres priorités définies par le nouveau président du Conseil de l’UE.
Pour réussir leur mission ambitieuse, Donald Tusk et Jean-Claude Juncker devront réussir à sortir de l’ombre des chefs d’État et de gouvernement dans laquelle se sont retrouvés plus d’une fois leurs prédécesseurs Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso. Un nouveau combat des chefs risque de ternir encore davantage l’image de l’Union européenne.
De notre journaliste David Marques