Nous nous adapterons

Avec les deux épisodes caniculaires que l’Europe a connus en quelques semaines, le réchauffement climatique n’apparaît plus comme une menace abstraite, réservée à quelques pays lointains. L’Européen moyen peut en sentir les effets sur son propre corps et ce n’est qu’un début puisque ces fortes chaleurs sont amenées à devenir la norme.

Aujourd’hui, l’heure est à « la lutte contre le réchauffement climatique », un slogan répété tel un mantra par tous les partis politiques, les syndicats ou les ONG. Mais ne nous voilons pas la face, nous savons qu’il est d’ores et déjà trop tard. Même si tous les peuples de la Terre prenaient conscience du danger et dans un élan magnifique révolutionnaient leur manière de penser et d’agir, il faudrait des décennies, au minimum, avant d’inverser la courbe du climat.

Alors quoi ? Nous nous morfondons et, pleins de culpabilité, pleurons sur l’avenir des générations futures forcément promises à la catastrophe digne d’un film de science-fiction ?

Non, nous allons faire ce que l’Homme a toujours fait, nous allons nous adapter.

L’Homo sapiens est parti d’Afrique pour ensuite coloniser l’ensemble de la planète. Il a pu survivre et croître sous toutes les latitudes et sous tous les climats, des montagnes himalayennes au désert du Sahara en passant par la forêt amazonienne ou les îles des Caraïbes. Il a déjà survécu à une période glaciaire. Il a posé le pied sur la Lune et devrait atteindre Mars dans un futur proche. Le génie humain est absolument sans limites.

Il serait donc dangereux de tomber dans une sorte de dépression collective à tendance nihiliste puisque tout serait amené à disparaître. Ce ne sont pas quelques degrés de plus, quelques tempêtes et sécheresses qui doivent nous impressionner. Nous trouverons la solution.

Aujourd’hui, les plus grands malheurs qui frappent l’humanité ne sont pas liés aux caprices de Dame Nature mais bien à l’Homme lui-même. Les guerres, la faim, les inégalités sont avant tout liées à des choix politiques et économiques. Nous n’avons pas eu besoin du réchauffement climatique pour cela.

Nicolas Klein