La peur qui tétanise brièvement avant que l’on ne reprenne finalement ses esprits, la vision de rues presque désertes parsemées de personnes marchant rapidement et qui évitent de se croiser, une angoisse sourde pour nos proches parfois loin de nous, des alignements sans fin de magasins aux rideaux tirés, des supermarchés pris d’assaut dans une ambiance fiévreuse… Depuis lundi, nos vies ont changé. Et à tout jamais.
Aujourd’hui, le pays doit se plier à une nouvelle façon de vivre et d’échanger pour vaincre ce coronavirus apparu en Chine et qui s’est répandu sur le globe avec des règles de confinement à adopter, de nouvelles façons de travailler, des déplacements limités, un rapport aux autres à transformer. Votre journal, Le Quotidien, doit également s’adapter à cette situation exceptionnelle et continuera à vous donner toutes les informations afin d’affronter et dépasser cette épreuve. Nous n’en sommes qu’au tout début de l’épidémie et il va falloir faire preuve d’unité et de combativité pour l’emporter. C’est une mobilisation générale qui nous est demandée alors que l’ensemble du personnel soignant se trouve en première ligne pour affronter le mal. Il a besoin de nous comme nous avons besoin de lui. Ensemble, nous pourrons réussir à endiguer la propagation du coronavirus en faisant preuve de responsabilité.
Ce long combat, dont personne ne sait exactement quand il se terminera, laissera des traces dans nos sociétés modernes. Des sociétés qui sont confrontées à un type de mal qu’elles semblaient ne plus devoir connaître et qui les font vaciller. Mais elles ne sont pas les seules à tanguer : c’est aussi le cas pour notre vision du monde, notre rapport aux autres et, disons-le, notre rapport à la vie.
Les bouleversements qui nous attendent ces prochains jours ne seront assurément que les premiers. D’autres nous attendent après la fin de la pandémie. Tenons bon tous ensemble !
Laurent Duraisin