Les vols, violences et agressions sexuelles lors de la nuit du nouvel an à Cologne ont été – à juste titre – un véritable choc outre-Moselle et la vague d’indignation provoquée par ces évènements s’est propagée bien au-delà des frontières allemandes.
Ces récits effrayants de femmes harcelées systématiquement par des groupes d’hommes font immédiatement penser à ce que l’on a pu observer sur la place Tahrir en Égypte, synonyme en Occident non pas de la place de la Libération mais bien de la place de l’Oppression des femmes.
À l’heure actuelle, la police fédérale allemande a identifié 32 suspects, dont neuf Algériens, huit Marocains, cinq Iraniens, quatre Syriens, un Irakien, un Serbe, un Américain et trois Allemands. Vingt-deux d’entre eux sont des demandeurs d’asile.
Bien sûr, l’extrême droite européenne s’est empressée de récupérer ces évènements et des ratonnades en représailles ont visé des personnes «d’apparence étrangère» à Cologne. Il faut ici rappeler que les demandeurs d’asile impliqués ne représentent qu’une microscopique partie des 1,1 million de réfugiés accueillis par l’Allemagne l’année dernière, il ne s’agit donc pas de tomber dans le piège de l’amalgame.
Mais le discours «pas d’amalgame» ne saurait suffire. On ne peut nier que ces sordides agissements ont été l’œuvre quasi exclusivement de personnes d’origine étrangère. Il est évident qu’il y a là un travail d’éducation à effectuer en Allemagne chez une partie des réfugiés.
L’une des plus grandes différences entre leur culture d’origine et la culture européenne est sans doute la place de la femme dans la société. Dans des pays de culture musulmane traditionnelle, la femme occidentale est perçue comme une femme facile, totalement ouverte sexuellement et peu vêtue. Quelle image peut avoir de la femme occidentale un jeune provincial de 20 ans en Irak ou en Syrie ? Que regarde-t-il sur YouTube ou Dailymotion ? Des discours de Simone de Beauvoir ? Il y a plus de chance qu’il soit intéressé par les clips hypersexués de Beyoncé et autres Rihanna…
Nicolas Klein (nklein@lequotidien.lu)
Allez, Nicolas, un petit dernier pour la route et il ne vient pas d’un journal à sensations :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/13/agressions-du-nouvel-an-a-cologne-ce-ne-sera-plus-jamais-comme-avant_4846335_3214.html
« les demandeurs d’asile impliqués ne représentent qu’une microscopique partie des 1,1 million de réfugiés accueillis par l’Allemagne l’année dernière ».
OK, si on s’en tient aux évènements du nouvel an, c’est mathématique…
Il ne faut toutefois pas négliger – en dehors de ce contexte – les nombreux incidents et délits qui ont lieu dans les différents centres d’accueil et ailleurs et cela au quotidien. Cela est tu systématiquement par les médias nationaux et la police car ils reçoivent des instructions dans ce sens : passer sous silence les problèmes posés par les réfugiés (agressions, batailles rangées entre communautés, réfugiés qui quittent leur lieu d’accueil pour se perdre dans la nature….), toutes des choses inévitables étant donné l’affluence.
Pourquoi pensez-vous que la police de Cologne a mis plusieurs jours pour évoquer les incidents du nouvel an ?
Parce qu’ils ont reçu des instructions dans ce sens et que c’est l’ampleur des plaintes qui les a obligés à – enfin –
en parler. On a trouvé un fusible parfait en la personne du responsable de la police qui ne faisait…qu’appliquer les consignes reçues : minimiser les « troubles » causés par les réfugiés et amplifier / monter en épingle toutes les réactions/agressions par rapport à ces mêmes réfugiés.
On appelle ça de la propagande et on ment honteusement aux gens. Et quand Angela montre les muscles pour apaiser les inquiets en décrétant que les réfugiés coupables de délits seront renvoyés chez eux, elle sait très bien que c’est matériellement impossible et que cela va en l’encontre de toutes les règles internationales en la matière. Donc contre-productif et hypocrite (comme l’histoire de la déchéance de nationalité en France).
Et on n’est pas sorti de l’auberge…