Une explosion au cœur de la nuit dans la banlieue de Moscou. Une voiture en flammes et à l’intérieur, une journaliste propagandiste du pouvoir, fille d’un homme très proche de Poutine. Beaucoup de questions ont émergé hier après l’attentat qui a coûté la vie à Daria Douguina. La voiture dans laquelle elle avait pris place a été piégée et a été pulvérisée alors qu’elle rentrait chez elle après avoir participé à un festival nationaliste. Mais ce n’était pas elle qui était visée : c’était son père. Ce dernier aurait prêté son véhicule à sa fille pour qu’elle rejoigne la capitale. L’explosion a eu lieu après quelques kilomètres de route. Alexandre Douguine n’est pas n’importe qui. C’est un nationaliste qui aurait l’oreille du président Vladimir Poutine. Il est surtout connu pour être le promoteur de la doctrine «eurasiste», une sorte d’alliance entre l’Europe et l’Asie. Mais une alliance sous direction russe, évidemment. Lui et sa fille, hyperactifs, ont un certain succès auprès des partis d’extrême droite en Europe. Aujourd’hui, qui en veut à cet idéologue très proche du Kremlin?
Les Ukrainiens ont immédiatement démenti être responsables de cette explosion. Improbable qu’ils puissent mener ce type d’action complexe dans la situation où ils sont. Difficile aussi d’imaginer des services étrangers s’attaquer à des cibles en Russie. Qui est derrière cette explosion qui a tué la mauvaise personne? Cela va bientôt faire six mois que l’«opération spéciale» a été lancée par Vladimir Poutine en Ukraine. Depuis février, la guerre ne s’est pas passée comme prévu pour le maître du Kremlin et ses sbires. Les Ukrainiens n’ont pas déposé les armes dès qu’ils ont vu les blindés russes. Ils se sont défendus et ont contre-attaqué. Poutine a dû changer ses plans et son armée grignote maintenant le sud et l’est du pays, abandonnant l’idée d’une conquête de la capitale Kiev. Mais les progrès sont très lents, les revers nombreux, le nombre de morts et de blessés élevé. Sans oublier les sanctions occidentales qui commencent à saper l’économie russe. Y a-t-il de la tension dans les premiers cercles du pouvoir russe? Des règlements de comptes? Cette explosion nocturne n’a pas fini de nous questionner.
…et ça n’est pas la 1ère fois que les services secrets russes orchestrent eux-même un attentat pour justifier des mesures encore plus radicales et liberticides par le gouvernement, car avec l’étiquette « terrorisme » tout y passe: on le voit même en Europe, rien qu’en empruntant l’avion: interdiction de liquides, collecte massive de données, etc. et aucune de ces mesures qui datent de 2001 et 2005 n’a été retirée ou du moins remise en question!