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Mobilisation populaire

Une nouvelle COP s’ouvre aujourd’hui. La 29e du nom. Elle se déroulera en Azerbaïdjan. Le rendez-vous sera encore l’occasion de voir le chemin à parcourir pour que notre planète ne consume pas nos civilisations. Car c’est bien là le point fondamental : ce n’est pas notre planète qu’il faut sauver, elle s’en sortira très bien avec un thermomètre grimpant en moyenne de 5 à 10 degrés par an. Elle a déjà connu pire dans sa longue existence. Par contre, nous, nous risquons d’avoir quelques problèmes d’adaptation. Aujourd’hui, nous nous battons pour éviter que la moyenne des températures mondiales grimpe de plus de 2 °C à l’horizon 2100. C’est tout, et ce n’est pas gagné. Même avec cette ambition, localement, certaines régions du monde deviendront inhabitables et il va falloir s’occuper de millions de personnes obligées de quitter leurs foyers pour trouver un répit ailleurs. C’est déjà le cas à cause d’un manque d’eau ou des violentes périodes de chaleur. Il a fait 52 °C à New Delhi cet été. Et ce n’est qu’un exemple.

Aujourd’hui, nous avons le choix. Celui de la sobriété pour tenter d’atténuer la violence de notre environnement qui change. Nous pouvons aussi décider de détourner le regard en estimant que les générations futures se débrouilleront bien toutes seules et improviseront pour maintenir nos sociétés chahutées par ce réchauffement climatique qui provoque vagues de chaleur et tempêtes plus violentes même sous nos latitudes.

La sobriété, finalement, c’est de cela qu’il s’agit. Moins d’énergie, des achats réfléchis, une alimentation durable… C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire. Difficile de se débarrasser des réflexes qui se sont imposés à nous au fil des décennies, depuis l’avènement de nos sociétés de consommation. La révolution numérique n’a fait qu’accélérer le phénomène. Dorénavant, en un seul petit clic, on peut recevoir des produits fabriqués à l’autre bout du monde sur le pas de sa porte. Difficile de ne pas céder à la tentation, surtout quand le magasin mondial tient dans notre poche, ou plutôt dans notre smartphone. Les grands dirigeants du monde pourront toujours s’entendre autour de grandes décisions, mais c’est nous qui détenons la clé pour éviter la surchauffe.